Sage-femmes : la colère sourde de toute une profession
La colère des sages femmes gronde. Depuis le début de l'année, elles sont descendues six fois dans la rue pour réclamer de meilleures conditions de travail, de meilleurs salaires et des effectifs supplémentaires.
Une nouvelle grève nationale des sages-femmes doit avoir lieu dans la semaine du 22 novembre. Florence Matthieux et Fabienne Blévisse, deux journalistes de France Télévisions, ont passé la journée avec l'une d'elles. Sur les murs de la maternité du groupe hospitalier Nord-Essonne d'Orsay, la colère se fait ressentir. Depuis le début de l'année, les sages-femmes ont déjà fait grève à six reprises. Malgré tout, elles continuent à travailler. "Il faut passer du temps avec les mamans, parler avec elles. Elles ont des baisses de moral à 3h du matin", explique Oriane Jactard.
Douze heures de travail dans la journée
Elle manque de temps pour accomplir toutes les activités de sa journée : faire accoucher plusieurs femmes, examiner les futures mamans et conseiller celles qui viennent de le devenir. Les journées de garde durent 12 heures au minimum. Une de ses collègues, diplômée depuis trois ans, ne sait pas si elle continuera dans cette branche. Elle se sent déjà fatiguée. Toutes les salles sont occupées, le travail doit être fait efficacement pour laisser la place aux futures mamans.
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