Intitulé "Améliorerla pertinence des stratégies médicales ", le rapport de l'académienationale de médecine rendu public ce mercredi risque de faire du bruit : pourexpliquer l'augmentation des dépenses dans le secteur de la santé, il remet encause jusqu'à la formation des médecins.> Consulter l'intégralité du rapport en PDF Pour les membres del'académie, les médecins prescrivent trop de médicaments, et surtout tropd'examens complémentaires. Ces examens devraient "contrôler deshypothèses et être échelonnés dans le temps en fonction des résultats ".Autrement dit, "on ne devrait pas prescrire une volée d'examens ",explique le rapporteur René Mornex, mais plutôt réaliser un premier examen, attendreles résultats pour en prescrire un second, et ainsi de suite."Commentapprendre à palper un ventre en palpant un écran d'ordinateur ? " De nombreux examensbiologiques ne sont pas justifiés, les scanners, les écographies se multiplientsans raison, certaines opérations chirurgicales sont inutiles. Pourquoi, alors,les praticiens prescrivent-ils si facilement autant d'examens ? Selon lacommission auteure du rapport, c'est parce qu'ils ne savent plus correctementmener des examens cliniques : "Les étudiants actuels ne savent plusexaminer les malades, les faires déshabiller, palper, ausculter, etc. Il y abeaucoup d'enseignements qui se font sur ordinateur... comment voulez-vous apprendreà palper un ventre en palpant un écran d'ordinateur ? " explique leProfesseur Jean Dubousset, membre du groupe de travail.Les membres de l'académie pointent aussi une "exigencede rapidité " qui peut "précipiter certaines prescriptions sansune évaluation sérieuse de leur pertinence ". Le rapport préconise lasimplification des recommandations de la Haute autorité de santé, jugées trop longueset trop complexes. Objectif final : permettre aux dépenses de santé d'entrerdans les exigences de l'Ondam, l'Objectif national des dépenses d'assurancemaladie.Oeuvres liées{% document %}