Un visuel "hideux" et "stupide", critiquent ses détracteurs. Pour inciter au port du préservatif, le site On SexPrime, conçu sous l'égide de l'agence ministérielle Santé publique France, liste sept bonnes raisons de "garder un préservatif sur soi". Mais parmi ces raisons déclinées sur le mode humoristique, l'une d'entre elles, relayée mardi 7 août par le compte officiel du ministère de la Santé, suscite indignation et colère chez plusieurs internautes.Le préservatif ne sert pas seulement à te protéger d'une grossesse et des IST ! Gardes-en toujours sur toi !▶️ Découvres ses autres usages avec @OnSexprime : https://t.co/Ojc4gkpriP pic.twitter.com/ZuF8Ipkyna— Ministère des Solidarités et de la Santé (@MinSoliSante) 7 août 2018Le visuel explique notamment qu'avoir un préservatif sur soi "évitera d'annoncer à l'infirmière/le médecin que tu as eu un rapport non protégé". Sous le tweet du ministère de la Santé, de nombreux internautes accusent cette campagne de culpabiliser les personnes qui auraient eu un rapport sexuel non protégé. "Si on vous suit, il est honteux pour une personne de se rendre aux urgences afin de demander un TPE (Prophylaxie d'urgence), ou un simple dépistage", critique un internaute."Les professionnels de santé ne sont pas là pour juger les gens qui prennent un Traitement Post-Exposition et/ou la pilule du lendemain. Et si certains le font, c'est anormal", tweete une autre.En plus d'être hideux, ce visuel est vraiment stupide. Les professionnels de santé ne sont pas là pour juger les gens qui prennent un Traitement Post-Exposition et/ou la pilule du lendemain. Et si certains le font, c'est anormal.— Negative Aggie (@Myo_Globine) 7 août 2018Santé publique France se justifieJoint par franceinfo, Santé publique France indique "qu’il s’agit d'une campagne de promotion du préservatif qui utilise l'humour et les codes des réseaux sociaux des adolescents". "Il est difficile pour les adolescents de parler de sexualité avec des adultes en général, y compris les professionnels de santé aussi bienveillants et accueillants soient-ils. C'est ce point de vue des adolescents que la campagne adopte à travers 7 messages différents", explique Nathalie Lydié, responsable de l’unité Santé sexuelle de l'agence.Santé publique France assure que cette campagne est diffusée depuis trois semaines sur Instagram et Snapchat et qu'elle n'avait jusqu'alors "pas suscité de réactions négatives de la part de son public cible, les 12-18 ans".Se disant "sensible à la question de la représentation des rôles de genre", l'agence annonce néanmoins qu'elle va "revoir la formulation de la carte n°3". Ce visuel a en effet également été critiqué pour avoir mentionné "l'infirmière" au féminin et "le médecin" au masculin.