Risques d’obésité et d’infarctus, troubles du sommeil ou de la vue : l’Anses met en garde contre les LED
Les LED, les diodes électroluminescentes, font désormais partie de notre quotidien. Mais elles peuvent avoir des conséquences néfastes sur notre santé, avertit l'Anses, l’agence nationale de sécurité sanitaire.
Elles sont partout : sur nos phares de voitures, sur les panneaux d’affichage, sur nos écrans de tablettes, de smartphones, ou même sur certains jouets. Les diodes électroluminescentes, appelées plus couramment LED, font aujourd’hui partie de notre vie quotidienne. Mais elles ne sont pas sans risques pour notre santé d’après l’Anses, l’agence nationale de sécurité sanitaire qui recommande ce mardi d’en "limiter l’usage", "tout particulièrement pour les enfants".
Risques de diabète ou d’obésité
Pratiquement toutes les LED, aujourd’hui, mélangent de la lumière jaune et de la lumière bleue. Plus il y a de lumière bleue, plus la couleur de votre écran ou de votre ampoule est blanche, voire bleue. Ce sont ces couleurs dites "froides" qui présentent un risque, notamment le soir. Elles peuvent perturber les "rythmes biologiques de l’organisme, c’est-à-dire (…) le sommeil et la température", explique Gérard Lasfargues, le directeur général délégué de l'Anses. À long terme, cela peut augmenter le risque de contracter "certaines maladies métaboliques comme le diabète ou l’obésité, ou des maladies cardio-vasculaires coronariennes, comme l’infarctus".
Effets démultipliés chez les enfants et les adolescents
Les enfants et adolescents sont plus sensibles à cette lumière bleue, car le cristallin de leur œil n'est pas encore complètement formé. L’Anses recommande donc de limiter l’usage des écrans le soir, en particulier pour les plus jeunes.
Autre risque, l'intensité de ces lumières : celle-ci varie d’un appareil à l’autre, et peut provoquer rapidement des migraines et de la fatigue visuelle. L’Anses se pose la question de l’impact de ces LED à plus long terme. S'ils n'en ont pas encore la preuve, les scientifiques soupçonnent des risques de DMLA, de dégénérescence maculaire liée à l'âge.
Des filtres pas toujours efficaces
De plus en plus d’appareils proposent des options "filtres à lumière bleue" sur leurs écrans. Mais l’Anses prévient que ce n’est pas une garantie absolue. L'agence a en effet testé des lunettes spécifiques anti-lumière bleue, des verres traités par des opticiens et des filtres couplés à des écrans d'ordinateur. "L'efficacité est très disparate d'un système à l'autre, prévient Dina Attia, de l'Anses. Le seul conseil que l'on peut donner, c'est de diminuer l'intensité lumineuse de votre smartphone."
Pour réduire au maximum les risques, l'Anses demande au gouvernement et à l'Union européenne de n'autoriser à la vente que les écrans dont le risque est considéré comme nul ou faible, c’est-à-dire ceux qui sont classés "risque 0" ou "risque 1".
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