Prévention : l'éthylotest anti-démarrage au lieu du retrait du permis
La nuit du 31 décembre est l'une des plus meurtrières de l'année. Or, une enquête de la Prévention routière révèle aujourd'hui que moins d'1 Français sur 2 a anticipé son retour du réveillon. D'où l'idée qui revient de généraliser le système d'éthylotest anti-démarrage.
Il est connu de tous les automobilistes lors des contrôles routiers : l'éthylotest, un appareil capable de mesurer notre taux d'alcool dans l'air expiré et de nous empêcher de démarrer notre véhicule, comme c'est le cas dans les bus depuis 2015. Depuis un an, l'automobiliste peut décider : si l'appareil indique plus de 0,4 mg par litre d'air expiré, il peut choisir la suspension de son permis ou accepter l'installation d'un éthylotest anti-démarrage. Pour l'instant, 54 préfectures ont choisi d'appliquer la mesure.
Entre 1 000 et 1 500 euros pour installer un éthylotest anti-démarrage
En 2019, 1 500 conducteurs ont ainsi choisi d'installer à leurs frais un éthylotest anti-démarrage pour une durée maximale de six mois. Le gouvernement souhaite désormais que tous les préfets appliquent cette mesure, une idée à laquelle certains automobilistes se disent favorables. En effet, la mesure a déjà fait ses preuves à l'étranger : au Canada, 75 % de récidive en moins sur les 2 000 conducteurs testés contre 80 % pour les 1 500 conducteurs finlandais testés. Le frein est financier : l'appareil est coûteux, il faut compter entre 1 000 et 1 500 euros pour l'installer. En Europe, tous les véhicules neufs seront équipés d'une prise pour éthylotest anti-démarrage à partir de 2022.
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