Pour Bruno Orsini, sauveteur en mer bénévole, le système doit “changer”
Selon ce sauveteur en mer bénévole, l’Etat ne prend pas suffisamment ses responsabilités.
“Il est 4 heures du matin, je reçois un appel du Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage. Il s’agit d’un voilier espagnol, désemparé au large après avoir perdu ses voiles pendant la nuit”, commence Bruno Orsini, sauveteur en mer bénévole. Sur place, la mer est trop agitée pour faire du bord à bord : un plongeur va donc monter à bord du navire en perdition, le sécuriser, rassurer les marins et lier les deux bateaux en vue du remorquage. Si l’opération se déroule aisément, Bruno Orsini rappelle que la plupart des sauvetages, à raison de 35 par an en moyenne, se déroulent par tous les temps, y compris la nuit.
Un système bénévole à bout de forces ?
Et parfois, cela finit mal, comme lorsque trois sauveteurs bénévoles sont morts noyés, emportés par une tempête. “Quand on part, on ne sait pas quand on rentre et on le fait gratuitement. Même les frais d’essence ne sont pas remboursés, chose que de nombreux Français ignorent”, continue le bénévole. Par ailleurs, marin de métier, Bruno Orsini insiste sur les risques pris par les sauveteurs, souvent non formés. “Par le passé, les bénévoles arrivaient déjà au point. Désormais, ce n’est plus le cas et il faut former ces publics, issus de la société civile, des médecins, des ingénieurs, des boulangers, des plombiers…”, conclut le bénévole, persuadé que “l’Etat doit financer davantage le secteur, bien au-delà des 20% actuels”.
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