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Cancer du sein : l'atelier "pouet-pouet" apprend l'auto-palpation et l'auto-examen des seins

Pour sensibiliser les jeunes femmes, une association propose un "atelier pouet-pouet" pour apprendre l'auto-palpation mammaire dans les lycées, les centres sociaux ou les entreprises.

Article rédigé par franceinfo - Chloé Cénard
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Atelier pouet-pouet pour apprendre l'auto-palpation mammaire dans une entreprise d'Issy-le-Moulinaux (Hauts-de-Seine), le 20 octobre 2021.  (CHLOE CENARD / RADIO FRANCE)

"Bienvenue à l'atelier pouet-pouet !" Le nom fait rire dans cette entreprise d'Issy-les-Moulineaux, mercredi 20 octobre, mais le sujet est sérieux et surtout, très concret. Les bénévoles de l'association Jeune et Rose sont devant une table avec une nappe rose et une poitrine grandeur nature en silicone comme celle utilisée par les étudiants en médecine. L'atelier commence toujours par une petite phrase mnémotechnique.

>> Retrouvez "l'atelier Pouet-Pouet" dans le dernier épisode du podcast Le Quart d'heure

"Pour ne pas avoir de pépin dans tes citrons, tu te tâtes et tu te mates", énonce la présidente de l'association Jeune et Rose, Christelle Rakotoarimanana, qui s'occupe de la démonstration de l'auto-examen mammaire. "Généralement on le fait une fois par mois et la première chose c'est de se 'mater', explique-t-elle. On se regarde devant un miroir, avec les mains sur les hanches. Ensuite, on va commencer à se tâter. Avec trois doigts, on va commencer à faire des petits cercles."

Atelier pouet-pouet pour apprendre l'auto-examen mammaire, dans une entreprise à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), le 20 octobre 2021.  (CHLOE CENARD / RADIO FRANCE)

Apprendre les bons gestes le plus tôt possible

Les participantes regardent attentivement puis place à la pratique. Elles doivent trouver huit anomalies dans la poitrine. Certaines sont bénignes, d'autres bien plus graves. Et ce n'est pas toujours évident à sentir. La pratique est le meilleur moyen pour prendre conscience de son corps. Pour Nolwenn, 23 ans, l'utilité de ce genre d'ateliers ne fait pas de doute : "On n'arrive pas à se dire à quoi ressemblent vraiment une tumeur, un kyste, reconnaît-elle. Finalement au toucher, on ne sait pas tant qu'on ne l'a pas vraiment senti. C'est bien d'avoir pris ça en main, comme ça on sait faire au moins à peu près la différence."

Les bénévoles sont aussi là pour parler de leur expérience sans tabou. Mélanie Courtier a découvert son cancer à 31 ans. Elle ne pensait pas que c'était possible. "C'est vraiment très important de prendre de bonnes habitudes, tôt", insiste-t-elle.

"À 15 ou 20 ans on n'est pas concerné par le cancer. Ça peut arriver mais c'est extrêmement rare, donc c'est le bon moment pour commencer à faire l'auto-examen en toute sérénité. Et comme ça elles partent dans leur vie de femme avec de bons reflexes et elles font le geste comme un geste de bien-être."

Mélanie Courtier, directrice de "Jeune et Rose"

à franceinfo

Pour sensibiliser les jeunes femmes, les bénévoles font le tour des lycées, centres sociaux ou entreprises. Depuis 2018, l'association en a organisé plus de 70.

Atelier pouet-pouet pour apprendre l'auto-palpation : le reportage de Chloé Cénard

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