Santé : le conflit se durcit aux urgences
Les urgentistes protestent depuis deux mois contre la surcharge de travail. Une vingtaine de membres du personnel soignant des urgences de l'hôpital Lariboisière (Paris) n'ont pas pris leur service et se sont mis en arrêt maladie.
Le bras de fer se durcit entre les urgences et le ministère de la Santé. Lundi 3 juin, dix infirmières et aides-soignants ne se sont pas présentés à leur poste de travail à l'hôpital de Lariboisière (Paris). Ils sont tous en arrêt maladie. Les patients ont dû être détournés vers d'autres hôpitaux. "On ne sait plus comment alerter. On a mal au dos à force de pousser des brancards cassés. On a mal au dos à force de porter des patients tout seul. On n'en peut plus", explique une infirmière qui fait partie du mouvement.
"Pas de risques pour les patients"
De son côté, le ministère dénonce le procédé. "La règle dans le monde médical, c'est que lorsqu'on fait grève on met un brassard, mais on vient travailler pour ne pas mettre en danger la vie d'autrui", dénonce la ministre de la Santé Agnès Buzyn. Une accusation que rejette une aide-soignante de l'hôpital Lariboisière, épuisée et elle aussi en arrêt de travail. "Il n'y aura pas de risques pour les patients. Il y a toujours des médecins et des infirmières", rassure-t-elle. Les syndicats demandent à être reçus au plus vite par le ministère.
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