Alimentation : pour éviter le gaspillage, des hôpitaux vont privilégier la qualité
Près de la moitié de la nourriture servie à l'hôpital part à la poubelle. Pour changer les comportements, certains établissements ont décidé de privilégier la qualité au détriment de la quantité.
"Bon appétit !", "resto trois étoiles !", "ça donne envie !", voilà ce qu'écrivent sur les réseaux sociaux certaines personnes hospitalisées en France. Ils n'ont pas touché à la nourriture et n'hésitent pas à le dire. 40% des plateaux-repas servis à l'hôpital partent à la poubelle. Et quand on ne mange pas, on arrive à un chiffre indigne pour un lieu de soin : deux millions de patients sont touchés chaque année par la dénutrition à l'hôpital. Rien qu'à l'hôpital Necker à Paris, ce sont 30 tonnes de nourriture par an qui sont gâchées, avec plus de la moitié des patients qui sont mécontents. Il faut dire qu'en moyenne, un hôpital dépense moins de deux euros par repas et moins de quatre euros par jour pour nourrir un patient.
Manger moins mais mieux
Alors ce ne sera pas aussi bien qu'à l'Institut Gutave-Roussy, situé à Villejuif (Val-de-Marne), où le chef deux étoiles Alexandre Bourdas prend régulièrement le contrôle des cuisines pour du mascarpone aux framboises, ou encore des caviars d'aubergines. Mais l'année prochaine, un petit programme se lance. Trois hôpitaux vont expérimenter de nouvelles façons de faire, avec 20% de bio et 30% d'agriculture raisonnée, pour davantage de goût, quitte à rogner sur les portions, car l'opération ne prévoit qu'une hausse du budget que de 15 centimes par repas.
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