Mort d'un enfant après une opération à Metz : deux médecins mis en examen
Le premier médecin entendu lundi par le juge d'instruction "s'est expliqué devant le juge sur les circonstances de son intervention, sur le temps perdu - 1h30 à 2h - avant que les anesthésistes fassent le tour des autres diagnostics puis ne détectent la lésion de l'aorte, donc l'hémorragie", a rapporté Me Joseph Roth, l'avocat du médecin.
Complication de la coelioscopie
Corentin, admis le 31 octobre 2014 à la clinique Claude-Bernard de Metz pour des douleurs au ventre diagnostiquées comme une appendicite, avait été opéré le lendemain. Mais l'intervention avait été arrêtée lorsqu'un choc avait été constaté à la pose d'un tube utilisé pour des cœlioscopies - une technique chirurgicale qui permet d’opérer à l’intérieur du ventre en ne faisant que des petites incisions.
Au total, sept praticiens sont intervenus au chevet de Corentin, décédé le lendemain au CHU de Nancy, où il avait été transféré en urgence au bout de neuf heures d'opération à Metz.
La responsabilité d'un seul homme ?
Un second médecin, interdit d'exercer pour deux ans, dont un avec sursis, a également été entendu et mis en examen mardi en fin d'après-midi, dans la même affaire, a indiqué son avocat, Me George Lacoeuilhe.
"Mon client n'est pas seul dans ce processus", a ajouté Me Roth alors que ce dernier a été interdit d'exercer la médecine pendant trois ans, selon une décision de la chambre disciplinaire de première instance de l'ordre des médecins de Lorraine en février.
"Ce n'est pas anodin, une cœlioscopie", a souligné Me Roth. "Il y a énormément d'accidents, de 100 à 150 par an. Dans ce cas, cela a pris des proportions qui deviennent déraisonnables: ce n'est pas toute la compétence d'un médecin qui est remise en cause à cause d'un accident".
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