Le tiers-payant généralisé au ralenti
"Nous allons y aller doucement [avec le tiers-payant généralisé]", mais "techniquement, dès qu'il sera faisable, les patients y auront accès", a déclaré la ministre de la Santé Agnès Buzyn sur la chaîne CNews le mardi 25 octobre.
Selon elle, il sera effectif avant la fin du mandat du Président Emmanuel Macron. Cette précision décevra sans doute les syndicats de médecins, qui se réjouissaient le 23 octobre de la "Mort du tiers payant généralisé", au lendemain des déclarations de la ministre dans le Journal du Dimanche.
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Les médecins libéraux se sont en effet toujours opposés à cette réforme, prévue par la loi de modernisation du système de santé de 2016. Elle prévoyait pour la fin de l'année 2017 la généralisation du tiers-payant. Il s'agit d'éviter au patient d'avancer la différence entre le tarif de la Sécurité sociale et celui pratiqué par le médecin grâce à l'intervention directe des mutuelles. Un dispositif qui existe aujourd'hui uniquement pour les bénéficiaires de la CMU et de l'aide à la complémentaire santé.
Ce sont justement les délais de remboursement par les mutuelles qui inquiètaient les médecins. Une réserve "validée" par la ministre de la Santé, qui reconnaît qu'il faut encore travailler "à la faisabilité technique" de cette réforme, dont la vocation reste "d'être accessible à tous les malades".
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