Cancer, diabète, psychiatrie… quelles maladies coûtent le plus cher à la Sécu ?
Quels sont les soins et les maladies qui coûtent le plus cher à la Sécurité sociale ? L’Assurance maladie publie le 12 juin 2019 une cartographie médicalisée des dépenses de santé en 2017. Les hospitalisations ponctuelles liées au vieillissement de la population française, les maladies psychiatriques et les cancers arrivent en tête de ce classement.
Premier constat de l’Assurance maladie : sur les 57,6 millions de Français bénéficiaires du régime général, 20 millions ont eu recours en 2017 "à des soins liés à la prise en charge d’une pathologie spécifique, très souvent chronique, ou en raison de la prise d’un traitement médicamenteux spécifique au long cours".
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31,3 milliards d’euros pour les hospitalisations
La plus grosse dépense de santé revient aux hospitalisations ponctuelles avec un coût de 31,3 milliards d’euros en 2017. Selon l’Assurance maladie, "ce sont des dépenses qui augmentent de façon régulière depuis 2012", à mettre en regard du vieillissement de la population. Les pathologies à l’origine de ces hospitalisations concernent en effet les assurés les plus âgés : coloscopie, chirurgie prothétique de la hanche ou du genou par exemple ou encore chirurgie de la cataracte.
Psychiatrie, cancers, infarctus et AVC
Deuxième source de dépense : les maladies psychiatriques et l'usage de médicaments psychotropes, avec un coût annuel de 20,3 milliards d’euros.
Viennent ensuite les cancers (15,6 milliards d’euros), les soins courants (14,5 milliards d’euros), les maladies cardioneurovasculaires comme les infarctus et les AVC (14 milliards d’euros), les soins liés à la maternité (7,8 milliards d’euros), le diabète (7 milliards d’euros), les maladies neurologiques ou dégénératives (6,4 milliards d’euros) et les maladies inflammatoires ou rares ou VIH ou SIDA (5,3 milliards d’euros).
Un coût en hausse de 2,3% par an
Pour toutes ces pathologies, l’Assurance maladie constate que les dépenses sont à la hausse entre 2016 et 2017 avec une augmentation globale de 2,3% par an. Globalement, deux phénomènes principaux pourraient expliquer la croissance de ces dépenses : "l’augmentation du nombre de patients pris en charge, souvent liée au vieillissement de la population notamment dans le cas des maladies cardioneurovasculaires et du diabète" d’une part et "l’accroissement de la dépense moyenne (par an et par patient) mobilisée pour la prise en charge des pathologies considérées, comme par exemple pour les cancers" d’autre part.
Des cancers qui ont en effet concernés, en 2017, 1.188.500 patients et qui ont représenté 10% des dépenses globales avec un coût grimpant de 2,8% par an. Car chez les femmes comme chez les hommes, le nombre de cas de cancers est en augmentation constante depuis 2012. "On constate même une accélération de cette progression depuis 2015, supérieure à 3% par an" note enfin l’Assurance maladie. Un facteur auquel s’ajoute l’arrivée de nouveaux médicaments coûteux, notamment des traitements d'immunothérapie pour le cancer du poumon.
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