La ministre de la Santé Agnès Buzyn annonce, jeudi 24 mai sur France Inter, avoir connaissance d'une "dizaine d'affaires" similaires à la mort de Naomi Musenga. La jeune femme de 22 ans, décédée en décembre 2017 à l'hôpital de Strasbourg, n'avait pas été prise en charge assez rapidement par le Samu. L'opératrice qu'elle avait joint un peu plus tôt pour des maux de ventres, ne l'avait pas prise au sérieux. L'enregistrement de cette conversation a été rendu public début mai."C'est encore sous-estimé""Aujourd'hui, j'ai connaissance d'une dizaine d'affaires, mais je pense que c'est encore sous-estimé", a annoncé la ministre de la Santé. "J'ai demandé aux différentes Agences régionales de santé de me faire remonter ce qu'elles avaient à leur connaissance, et puis il y a un site qui existe, à la Haute autorité de santé, qui répertorie tous les dysfonctionnements graves dans les hôpitaux, donc je vais demander à ce que, sur ce registre, on me fasse remonter tout ce qui concerne les Samu et les urgences."Aujourd'hui me remontent, des Agences régionales de santé, des signalements beaucoup plus fréquents qu'avantAgnès Buzynsur France Inter"Il y a une prise de conscience, je pense, dans les services des Samu, de la nécessité de faire remonter les dysfonctionnements, ce qui n'était pas le cas avant", ajoute la ministre, qui estime que "ces affaires ne peuvent pas rester dans un tiroir, méconnues". Agnès Buzyn précise que les Samu traitent 25 millions d'appels par an : "Il faut que les familles soient prévenues, que les familles soient informées, il faut que, évidemment, les hôpitaux prennent leurs responsabilités, il faut surtout qu'on fasse en sorte que ça ne survienne plus, ou, en tout cas, de moins en moins."