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L'hôpital "se retranche derrière l'enquête de l'Igas pour ne pas répondre", selon l'avocat de la famille de Naomi Musenga

Les proches de Naomi Musenga ont été reçus, mercredi, par la direction du CHU de Strasbourg. "Deux heures d'absence de réponses", a regretté l'avocat de la famille, Mohamed Aachour, jeudi sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La famille de Naomi Musenga, accompagnée de l'avocat Mohamed Aachour, le 10 mai 2018 à Strasbourg. (FREDERICK FLORIN / AFP)

Mohamed Aachour, avocat de la famille de Naomi Musenga, a dénoncé, jeudi 24 mai sur franceinfo, le comportement de l'hôpital de Strasbourg qui "se retranche derrière l'enquête de Inspection générale des affaires sociales (Igas) pour ne pas répondre" aux questions.

La famille de Naomi Musenga a été reçue mercredi par la direction du CHU de Strasbourg. Cette rencontre a duré deux heures, desquelles il ressort "deux heures de frustration, deux heures d'absence de réponses, deux heures d'expression de colère de la part de la famille, l'expression de leur frustration", a expliqué l'avocat.

Est-ce qu'ils ont le sentiment qu'on leur cache des choses ? Pour l'instant, ils n'en sont pas là. Ils ne veulent pas verser dans le complotisme.

Mohamed Aachour

à franceinfo

"Vous avez un cumul de l'enquête administrative et l'enquête judiciaire. Le cadre de l'enquête judiciaire pour la famille est totalement incompréhensible. Le parquet choisit le cadre de l'enquête préliminaire qui est dominé par le secret et non pas l'ouverture d''une information judiciaire dirigée par une juge d'instruction (...) Avec le juge d'instruction, la famille a accès au dossier", a expliqué Mohamed Aachour.

L'avocat regrette que la famille de Naomi Musenga soit exclue du dossier : "Les présumés fautifs, l'hôpital, coopère avec la justice. Eux savent dans quelle direction l'enquête se dirige, c'est eux qui donnent les informations, ils sont sollicités. Ils transmettent les informations, ils ont donc un rôle actif alors que la famille Musenga cherche des réponses depuis 5 mois et est, elle, en retrait", a regretté l'avocat de la famille de la jeune femme de 22 ans morte en décembre dernier après un appel au SAMU qui n'avait pas été pris au sérieux par une opératrice.

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