: Vidéo Biotrial : un test médical qui tourne mal
En janvier 2016, un test clinique mené par le laboratoire Biotrial à Rennes tourne au drame. Un homme de 49 ans décède et d’autres volontaires sont atteints de graves lésions neurologiques. C'est le cas de Stéphane Schubhan, que "Pièces à conviction" a rencontré. Sa vie est devenue un calvaire. Extrait.
En janvier 2016, Stéphane Schubhan est volontaire pour un essai clinique. Il s'agit de tester une molécule qui promet de soigner la maladie de Parkinson ou la sclérose en plaques. Mais cet essai effectué par le centre Biotrial à Rennes vire au cauchemar : un volontaire de 49 ans, Guillaume Molinet, est décédé et d’autres patients souffrent de graves lésions neurologiques. C’est le cas de Stéphane Schubhan : la molécule a endommagé son cerveau et a failli le tuer. "Pièces à conviction" l'a rencontré.
Une vie en pointillés
Dans la Sarthe, la famille Schubhan a retrouvé le goût des promenades. Pour Stéphane, ce moment est un petit miracle. Il y a un an et demi, il était en fauteuil roulant et pensait ne jamais remarcher. Depuis que la molécule expérimentale a attaqué son cerveau, sa vie est bouleversée. "Avant, je parlais au tac au tac et sans difficultés, maintenant, je dois chercher mes mots pour parler, ça devient agaçant. La santé s'est stabilisée mais il y a aussi beaucoup le moral… Avant je pouvais faire plus de choses", explique-t-il.
La vie est devenue compliquée pour ce photographe de 43 ans et sa famille. Sa compagne Amélie se confie : "Depuis l'accident, j'ai cinq enfants mais c'est comme si j'en avais six. Parce qu'il faut que je fasse beaucoup de choses. Stéphane a du mal à ranger, il n'est pas organisé et son caractère a changé." Moins patient et moins autonome, Stéphane Schubhan enchaîne les arrêts maladie. Il ne sait pas s’il pourra retravailler un jour.
"Médicaments : effets secondaires ou mortels ?", une enquête de Paul Labrosse diffusée dans "Pièces à conviction" le 26 avril 2017.
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