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Une plateforme d'échanges de médicaments entre pharmacies pour limiter le gaspillage

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Médicaments : une plateforme d'échanges entre pharmacies pour limiter le gaspillage
Médicaments : une plateforme d'échanges entre pharmacies pour limiter le gaspillage Médicaments : une plateforme d'échanges entre pharmacies pour limiter le gaspillage
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Chaque année en France, un milliard d'euros de médicaments non-périmés seraient détruits. Un phénomène qui s'est accentué avec la crise sanitaire. Un chef d'entreprise a créé une plateforme de déstockage entre pharmacies. #IlsOntLaSolution

On le sait, les Français consomment beaucoup de médicaments, mais ils en gaspillent tout autant. Selon une récente enquête du magazine Capital sur M6, un milliard d'euros de médicaments et produits pharmaceutiques non-périmés seraient jetés chaque année. De quoi donner des idées à Charles Roumier, un ancien pharmacien toulousain qui a fondé "Le comptoir des pharmacies" en 2015 pour mettre en relation les officines et leur permettre de déstocker leurs invendus. 

Car un médicament n'est pas un bien de consommation comme un autre, et l'échange ou la revente ne peuvent se faire que dans un cadre précis, ce qu'apporte la plateforme. "On assure la traçabilité, le transport et la facturation, explique Charles Roumier. On envoie un transporteur dédié aux médicaments pour prendre en charge le colis"

Chute de la consommation de médicaments

Le phénomène de gaspillage s'est accentué avec la crise sanitaire. Selon un rapport de l'Epi-Phare (un organisme qui réalise et pilote des études de pharmaco-épidémiologie), la consommation de médicaments a chuté depuis le premier confinement en mars 2020. Grâce aux gestes barrières et au port du masque, de nombreuses pathologies saisonnières (rhumes, grippes ou autres gastro-entérites) ont temporairement disparu. Et les pharmaciens doivent gérer encore plus d'invendus.

Cette plateforme connaît donc de plus en plus de succès et 8000 pharmacies y sont désormais inscrites. En 2020, deux millions de médicaments et de produits pharmaceutiques y ont été échangés. "Le fait que tous ces médicaments soient stockés, ça me coûte de l'argent, explique Lucie Fournier, pharmacienne à Toulouse. Je ne vais pas attendre qu'ils soient périmés pour les jeter, c'est stupide"

Fort de son succès, "Le comptoir des pharmacies" va maintenant travailler avec les laboratoires pour qu'ils gèrent leurs excédents de productions. 

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