Santé : les Français sont-ils dépendants aux antidouleurs ?
Un procès inédit concernant les laboratoires Johnson & Johnson s'est ouvert mardi 28 mai. Le géant pharmaceutique aurait favorisé la consommation d'antidouleurs causant un nombre important de morts. En France, qu'en est-il de la consommation des antidouleurs ? Le point dans le 19/20.
Les Etats-Unis sont au cœur d'un scandale pharmaceutique de grande ampleur avec le début du procès des laboratoires Johnson & Johnson mardi 28 mai. Mais du côté français, quels rapports entretiennent les Français avec leurs antidouleurs? Chez certains, le phénomène d'addiction est réel."Je n'étais pas moi-même. J'avais dans ma tête quelque chose qui disait 'c'est pas toi arrêtes' et une incapacité à arrêter les gestes et paroles de colère", détaille Vanessa Deluche, consommatrice tombée dans l’addiction pour soigner des douleurs articulaires sévères.
Un minimum de 4 décès par semaine liés à la consommation d'antidouleurs
Les traitements aux opioïdes, délivrables uniquement sur ordonnance du médecin, ont été consommés en 2015 par 10 millions de Français. Sur la période 2000-2015 , le nombre de décès liés aux opioïdes a augmenté de 146%, soit une triste moyenne d'au moins 4 décès par semaine. Des substances qui procurent un sentiment de bien-être avec pour conséquence majeure le sentiment de dépendance. "Le produit peut venir raisonner et soulager d'autres dimensions plus psychiques et sociales (...) de solitude et d'ennui. Le produit va se déplacer dans son efficacité vers ce soulagement-là et on aura du mal à l’arrêter", détaille Jean-Pierre Couteron, président de la Fédération Addiction.
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