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Santé : la France a-t-elle les moyens de produire du paracétamol sur son territoire ?

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Santé : la France a-t-elle les moyens de produire du paracétamol sur son territoire ?
Article rédigé par France 3 - F. Mathieux, P.-Y. Salique, S. Guibout, C. Beauvalet
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Emmanuel Macron a annoncé un plan de relocalisation totale ou partielle de 50 médicaments jugés essentiels. Cela s’explique notamment à cause d’une dépendance vis-à-vis de certains pays. Mais la France a-t-elle les moyens de produire elle-même ses médicaments ? Éléments de réponse.

C'est le médicament le plus consommé en France : le paracétamol. 500 millions de boîtes sont vendues chaque année, ce qui fait de la France le pays le plus consommateur en Europe. Mais il est parfois difficile d’en trouver en pharmacie. "Aujourd’hui, il n’y a pratiquement pas une ordonnance, où on ne dit pas à nos patients : ‘Attention, on n’a plus ce produit’", note Frédéric Desmoulin, pharmacien à Issy-les-Moulineaux. Le problème est qu’en 2008, la France a cessé de fabriquer le principe actif du médicament. 

Usine de paracétamol en 2026 

Elle est devenue dépendante des pays qui le produisent à bas-coûts. 80% des principes actifs des médicaments que nous consommons est produit en Chine, en Inde et dans d’autres pays d’Asie du sud-est. Depuis la crise du Covid, la demande mondiale de paracétamol a explosé. Emmanuel Macron s’est engagé à relocaliser la production en France il y a trois ans. Une usine est en cours de construction dans l’Isère, mais il va falloir attendre 2026 pour que le premier cachet soit commercialisé.

L'usine de 100 millions d’euros est financée à 40% par de l’argent publique. Mais elle risque de ne pas être rentable. "Depuis la fermeture de l’usine pour son absence de rentabilité, les coûts de production ont très fortement augmenté, et les prix de vente ont baissé", explique Frédéric Bizard, économiste de la santé.

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