Médicaments : des soupçons sur un anti-cancéreux
Des soupçons sur un anti-cancéreux : six patientes traitées contre un cancer du sein sont décédées l'an dernier. La molécule qui leur avait été prescrite est pointée du doigt.
Le docétaxel, utilisé dans le traitement du cancer du sein, est-il responsable de la mort de six femmes ? C'est la question que devra résoudre l'Agence nationale de Sécurité du Médicament (ANSM). Tout commence ici l'été dernier : trois femmes décèdent à l'Institut Gustave Roussy, à Vuillejuif (Val-de-Marne), après l'injection de ce médicament. Les médecins donnent l'alerte. Dans un autre centre de soins, deux décès dans les mêmes circonstances. Ici, les praticiens ont arrêté de le prescrire : "la décision a été prise dès la connaissance du décès de cette deuxième patiente. Je pense que pour l'instant, il faut l'arrêter", explique le docteur Paul Cottu, cancérologue.
Le docétaxel représente 50 % du marché
L'Agence du médicament n'a pourtant pas été aussi loin. Dans une lettre aux médecins datant de mercredi 15 février, elle indique qu'aucune recommandation n'est formulée à date en l'absence d'éléments complémentaires. En clair, elle ne suspend pas le médicament, mais préconise pour l'instant une autre molécule. Le docétaxel représente 50 % du marché : il est le médicament le plus utilisé par les centres de lutte contre le cancer.
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