Hypertension : l'olmésartan désavoué
Si l'olmésartan réduit bel et bien la tension, explique la HAS, il n'aurait aucune incidence sur la mortalité des hypertendus traités. De plus, les besoins thérapeutiques des patients pourraient aujourd’hui être couverts "par l’utilisation d'autres [antihypertenseurs de la famille des sartans]" (voir encadré).
Un effet secondaire très rare (moins d'un cas sur 10 .000 patients traités) est également identifié depuis 2012 : des "diarrhées chroniques sévères avec perte de poids importante pouvant entraîner une hospitalisation prolongée". Un effet qui n'est pas recensé pour les autres sartans.
"Le service médical rendu [apparaît] insuffisant au regard des alternatives disponibles pour justifier sa prise en charge par la solidarité nationale", soulignent les membres de la commission.
Un déremboursement "dans un an" ?
Comme le note Le Monde dans son édition du 15 mars, ce déremboursement n’est pas demandé avant "un an". Ce, "[de donner aux patients] le temps nécessaire aux éventuelles modifications thérapeutiques".
Les patients peuvent toutefois envisager dès à présent modifier leur traitement, en accord avec leur médecin. Il ne faut surtout pas interrompre un traitement sans avis médical, d’autant plus que le risque de pathologie intestinale associé à l’olmésartan reste, on l’a dit, très faible. En cas de signes cliniques évocateurs d’une pathologie intestinale, l'ANSM recommande aux patients sous olmésartan de consulter rapidement un gastro-entérologue.
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