Grand froid et médicaments : méfiez-vous des mélanges
Certains médicaments peuvent perturber les mécanismes thermorégulateurs (qui permettent à l'organisme de conserver une température constante) et ainsi augmenter directement ou indirectement les effets du froid.
En perturbant la thermorégulation centrale, et en inhibant le mécanisme de frissonnement, les neuroleptiques, barbituriques et benzodiazépines peuvent aggraver une hypothermie.
Certains antihypertenseurs, vasodilatateurs et dérivés nitrés utilisés pour traiter la crise d'angine de poitrine, peuvent également favoriser une hypothermie en entravant la thermorégulation au niveau périphérique par limitation de l'effet vasoconstricteur.
La vasoconstriction (contraction des vaisseaux) liée au froid peut modifier par ailleurs l'absorption, la diffusion, le métabolisme ou l'élimination de certains médicaments par l'organisme (sels de lithium, la digoxine utilisée dans le traitement de l'insuffisance cardiaque, certains anti-épileptiques). D'autres peuvent accentuer indirectement les effets du froid en altérant la vigilance et ainsi la capacité à lutter contre le froid (sédatifs, benzodiazépines et apparentés).
Sont également concernés les traitements de l'hyperthyroïdie, la thyroïde intervenant directement dans la régulation thermique de l'organisme.
Les nourrissons et les personnes âgées doivent faire l'objet d'une vigilance particulière. Dans tous les cas, demandez l'avis de votre médecin et respectez les principes de conservation du médicament indiqués sur la notice.
Les médicaments à conserver entre +2 °C et +8 °C résistent au froid sans conséquence pour leur stabilité. Les médicaments à conserver à température ambiante ou inférieure à 25 °C ou 30 °C peuvent être exposés au froid quelques heures sans dommage. Attention toutefois aux médicaments liquides qui ne doivent pas être congelés. Enfin, les traitements qui comportent une mention "ne pas réfrigérer" ou "ne pas congeler" peuvent également être altérés par une exposition au froid.
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