Conditions de vente médicaments sans ordonnance : "La méthode de travail du ministère de la Santé est désespérante", dénonce un syndicat de pharmaciens
Alors que le conseil des ministres doit adopter mercredi un projet de loi de simplification qui assouplira les conditions de vente en ligne des médicaments sans ordonnance, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, demande à la ministre de la Santé de reprendre le texte et la concertation "là où elle en était au mois de juillet".
Le conseil des ministres doit adopter mercredi un nouveau projet de loi de simplification. Baptisé Asap, pour "Accélération et simplification de l'action publique", il prévoit notamment d'assouplir les conditions de vente en ligne des médicaments accessibles sans ordonnance. "Nous demandons à Mme Buzyn de reprendre le texte et la concertation là où elle en était au mois de juillet", a déclaré ce mercredi sur franceinfo Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FPSP).
Une méthode "désespérante"
"Cette méthode de travail est désespérante, déplore Philippe Besset. Nous travaillons depuis près de deux ans avec les services de Mme Buzyn, au ministère de la Santé, pour faire en sorte que l'ensemble des officines puissent avoir un prolongement digital pour permettre à nos groupements de pharmacies de mieux acheter les médicaments, pour que les gens puissent les avoir moins cher." Ce texte, en permettant à une dizaine de pharmacies d'avoir des entrepôts pour livrer partout en France "va détruire le système de proximité."
Le ministère de la Santé précise que la plateforme sera rattachée à la licence d'une officine et placée sous le contrôle du pharmacien. Selon Philippe Besset, "ça n'est pas une pharmacie" dans ce cas-là.
Une pharmacie c'est un lien de proximité, avec un professionnel de santé, ça n'a rien à avoir avec ce qui nous est présenté.
Philippe Bessetà franceinfo
Philippe Besset n'a rien contre le digital. "C'est important, la pharmacie est équipée de numérique. Nous voulons évoluer dans cette voie-là mais nous voulons que l'ensemble des officines puissent proposer à leurs patients des solutions."
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