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Variole du singe : "Il y a besoin d'une campagne nationale qui mette le paquet sur le sujet", réclame le porte-parole de l'Inter-LGBT

Le président de l'association Couleur Gaies veut "un gouvernement qui soit vraiment à la manœuvre" alors que la communauté LGBT juge la campagne de vaccination trop timide.

Article rédigé par franceinfo
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Un homme se fait vacciner contre la variole du singe, le 8 août 2022 au CHU de Rennes. (MAXPPP)

Après plusieurs mois d'épidémie, on commence à en savoir plus sur les modes de transmission de la variole du singe avec une confirmation : les contaminations actuelles sont surtout liées à des rapports sexuels entre hommes adultes. "Il y a besoin d'une campagne nationale qui mette le paquet sur le sujet", réclame Matthieu Gatipon-Bachette, président de l'association LGBT Couleurs Gaies et porte-parole de l'Inter-LGB, mercredi 10 août sur franceinfo. Il estime qu'on "ne parle pas suffisamment" de l'épidémie qui, trois mois après son début, touche près de 28 000 personnes dans le monde, (2 171 recensés en France au 2 août) et a fait ses premières victimes en Afrique de l'Ouest et en Espagne.

"Ce qu'on demande au gouvernement, c'est de mettre un maximum de moyens", explique Matthieu Gatipon-Bachette.

"Il faut une prévention accrue auprès des personnes exposées pour avoir une réduction du temps de diagnostic et un meilleur suivi des patients."

Matthieu Gatipon-Bachette, porte-parole de l'Inter-LGB

à franceinfo

De nombreuses voix au sein de la communauté LGBTQIA+ s'élèvent pour demander une accélération de la campagne de vaccination, jugée encore trop timide. Depuis le 10 août, cinq pharmacies sont autorisées à vacciner en France, deux à Paris, une à Fréjus, une à Marseille et une à Lille. Les injections sont proposées aux personnes les plus à risques, c'est-à-dire aux homosexuels qui ont plusieurs partenaires et aux travailleurs du sexe.

Recrudescence de haines LGBT sur les réseaux

Le président de l'association Couleur Gaies veut "un gouvernement qui soit vraiment à la manœuvre" sur ce sujet, dans un contexte de "recrudescence de propos de haine [envers les populations LGBTQIA+], notamment sur les réseaux sociaux". Cela doit également "amener les pouvoirs publics à se mobiliser contre les haines LGBT, c'est fondamental", assure-t-il.

Ces dernières semaines, trois études ont dressé un tableau clinique de l'épidémie actuelle, même s'il ne s'agit que de travaux précoces et réalisés à partir de quelques centaines de cas. Elles confirment que les hommes ayant des relations homosexuelles représentent presque la totalité des patients.

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