Un centre de vaccination contre la variole du singe ouvert à Paris : "Les rendez-vous sont pris d'assaut"
L'Ile-de-France est la région qui compte le plus de cas de contamination au Monkeypox : environ 1 000 cas, pour 1 745 dans toute la France. Un premier centre de vaccin, géré par la mairie de Paris, a ouvert mardi dans la capitale.
Un centre de vaccination contre la variole du singe a ouvert mardi 26 juillet à Paris, comme annoncé la veille par le ministre de la Santé, François Braun. Le 8 juillet dernier, la Haute Autorité de santé recommandait "qu'une vaccination préventive soit proposée aux groupes les plus exposés au virus".
Cela concerne, selon l'HAS, les professionnels de santé en contact avec des malades, les hommes ayant "des relations sexuelles avec des hommes", ou encore "les personnes en situation de prostitution". Le Monkeypox se transmet, selon Santé publique France, par contacts de la peau ou des muqueuses.
La prise de rendez-vous est rapide
Le centre se situe dans le 13ᵉ arrondissement de Paris. Martin, 66 ans, se félicite d'avoir pu prendre rendez-vous rapidement grâce à ce centre, après avoir eu des difficultés pour trouver un créneau. "J'ai téléphoné à presque tous les hôpitaux parisiens. J'ai envoyé des mails sans retour. Je trouve qu'ils sont un peu longs à commander des vaccins, ou à ouvrir des créneaux."
"Les hôpitaux publics sont complètement saturés. Il y a des listes d'attente incroyables jusqu'en octobre. Je pense qu'il y a un petit problème en cours de démarrage, comme pour la vaccination contre le Covid-19.”
Martin, 66 ans, vacciné contre la variole du singefranceinfo
Pas besoin d'ordonnance, des médecins sont sur place pour réaliser l'injection après un entretien préalable. On peut aussi prendre rendez-vous directement au centre.
Soixante-quatre rendez-vous en une journée
Florian, 30 ans, a décidé de se faire vacciner, inquiet des symptômes de la maladie : "J'ai vu qu'il y avait quand même beaucoup, beaucoup de symptômes, et surtout des symptômes qui étaient très douloureux." Même si l'immunité n'est totale qu'avec deux doses, Florian se sent déjà rassuré.
“Mon médecin m’avait préconisé l'abstinence, ce à quoi j'ai répondu : 'Je vais me faire vacciner' !”
Florian, 30 ans, vacciné contre la variole du singefranceinfo
Bernard, 78 ans, se fera vacciner en fin de semaine. Il est encore très marqué par le début de l'épidémie de sida. Aujourd'hui, il veut être le plus prévoyant possible : "J'ai eu la chance de passer à travers le sida. Si ça recommence un truc comme ça, c'est mortel. Maintenant, on a la chance d’avoir [la vaccination]. On peut s’estimer heureux."
Soixante-quatre rendez-vous ont été pris pour ce premier jour. Deux boxes se sont ouverts. Il y en aura quatre mercredi, avec une quinzaine de personnels de santé présents, dont plusieurs étudiants. Parmi eux, Samuel, interne en médecine, qui a fait ses premiers vaccins ce mardi. Pour lui ouvrir ce type de centre, c'est la bonne stratégie :
"C’est ce qu'il faut faire, quand une épidémie débute, c'est de vacciner tout de suite pour éviter qu'elle ne se propage plus."
Samuel, interne en médecinefranceinfo
"Les rendez-vous sont assez pris d'assaut", assure Samuel. "Ça va s'étaler sur l'été. On va rester ouvert tout l'été, voire jusqu'au mois de septembre, et ça va s'étaler progressivement. La population à vacciner est quand même plus restreinte que pour le Covid-19, donc on s'attend à avoir une gestion du flux qui est quand même un peu plus simple." À terme, la mairie de Paris espère pouvoir vacciner jusqu'à 200 personnes par jour.
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