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Urticaire : une maladie qui peut gâcher la vie

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Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
France Télévisions
On estime que 15% à 20% de la population a connu un épisode d'urticaire allergique dans sa vie. Il s'agit de la forme d'urticaire la plus connue. Mais il existe une autre forme d'urticaire appelée urticaire chronique, qui concerne 2% des Français. Explications.

Faute de traitement curatif, les patients qui souffrent d'urticaire se voient prescrire des antihistaminiques pour limiter les symptômes de la maladie. Des boutons, des plaques rouges plus ou moins envahissantes, des gonflements sur le visage pouvant aller jusqu'à l'oedème de Quincke… ces symptômes sont ceux de l'urticaire.

Il en existe deux formes comme l'explique le Dr Pierre-André Becherel, dermatologue : "On désigne deux maladies particulières : l'urticaire aiguë et l'urticaire chronique. Et souvent il y a la confusion dans le public mais aussi chez les médecins. L'urticaire aiguë est une maladie un peu allergique, on connaît tous ça quand on se pique avec une ortie… avec des gros boutons qui grattent et durent quelques heures. L'urticaire chronique porte le même nom car ce sont les mêmes gros boutons qui grattent… mais l'urticaire chronique possède une différence essentielle : elle n'est pas allergique".

Deux formes de la maladie donc, mais une réaction inflammatoire identique. Sous la peau se trouvent des cellules qu'on appelle des mastocytes sur lesquels sont branchés des anticorps. Les mastocytes produisent et stockent des substances inflammatoires comme l'histamine. Lors d'une réaction allergique par exemple, l'allergène va se fixer sur les mastocytes et provoquer la libération de l'histamine, cette molécule qui fait gratter.

"Nous n'avons pas de médicament efficace pour stabiliser le mastocyte", regrette le Dr Pierre-André Becherel, "mais généralement au bout de quelques années, le mastocyte retrouve sa fonction normale. Et presqu'aussi mystérieusement que la maladie a été déclenchée, souvent elle s'arrête. Le mastocyte redevient activable normalement".

Des essais ciniques évaluent actuellemnt l'intérêt d'un médicament, l'omalizumab, qui améliore les démangeaisons et les lésions. Il est donné en injection sous-cutanée, toutes les quatre semaines.

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