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Un anneau vaginal efficace pour lutter contre la transmission du VIH ?

Un anneau en plastique destiné à être placé au fond du vagin et contenant un médicament antirétroviral, la dapivirine, continue de faire ses preuves dans la lutte contre l'infection par le VIH à condition d'être correctement utilisé. Les résultats d'une étude évaluant son efficacité ont été présentés lors de la XXIe conférence internationale sur le sida à Durban (Afrique du Sud), ce lundi 18 juillet 2016.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
 

Deux millions et demi de personnes sont encore infectées par le VIH tous les ans. En Afrique subsaharienne, six adultes infectés sur dix sont des femmes.

L'utilisation de nouveaux moyens de prévention contre la transmission du virus revêt un intérêt particulier "dans des pays à faibles ressources où les femmes ont du mal à obtenir l'accord de leur partenaire pour le port du préservatif", explique Marie Suzan, chercheuse en sciences sociales à l'Inserm et administrice de AIDES, présente à la XXIe conférence internationale sur le sida à Durban (Afrique du Sud).

"L'anneau vaginal semble donner des résultats intéressants en tant que moyen de prévention contre l'infection par le VIH". Il s'agit d'un anneau en plastique contenant un médicament antirétroviral, la dapivirine. Il se place comme un anneau de contraception au fond du vagin et doit être changé tous les mois. Ce médicament qui diffuse dans le vagin peut permettre, lors de rapports sexuels non protégés par un préservatif, de diminuer le risque de contamination par le VIH. Il a l'avantage de rester en place. Contrairement à d'autres moyens de prévention, il ne nécessite donc pas d'anticipation des rapports sexuels.

L'anneau vaginal, développé par l'organisation International Partnership for Microbicides (IPM), est testé depuis 2012 sur des femmes en Afrique au travers de deux études cliniques.

L'anneau pourrait diminuer le risque de contamination par le VIH de 75%

En février 2016, une publication dans le New England Journal of Medicine révélait les premiers résultats d'une de ces études nommée ASPIRE. Les femmes qui utilisaient l'anneau diminuaient leur risque d'être contaminées de 27% comparé à l'utilisation d'un placebo. Ce pourcentage avait été évalué sur l'ensemble des femmes testées, soit 2.629 femmes âgées de 18 à 45 ans.

En examinant le groupe des femmes âgées de plus de 21 ans, les chercheurs avaient noté que la diminution du risque atteignait 56%. En revanche, il n'y avait pas de réduction significative de la contamination pour les femmes de moins de 21 ans. Ceci suggère que les femmes les plus jeunes l'utilisaient moins souvent que les femmes les plus âgées.

De nouvelles analyses des données de cette étude, présentées à Durban, vont plus loin. Lorsque les femmes portent l'anneau, le médicament diffuse dans le vagin et sa concentration diminue à l'intérieur du dispositif. Ainsi, en récupérant les anneaux utilisés, les chercheurs ont pu mesurer la concentration restante de médicament et évaluer la fréquence de port selon les femmes. Différents groupes ont pu être ainsi constitués et examinés.

De façon logique, l'efficacité augmente si l'anneau est porté correctement et régulièrement. Dans ce cas, le risque de contamination baisse de 56%. La diminution atteindrait 75% pour les femmes utilisant le plus l'anneau.

"Ces résultats sont très encourageants mais ils montrent qu'il ne suffit pas de délivrer un outil aux femmes", commente Marie Suzan. "Il est aussi nécessaire de les accompagner pour apprendre à l'utiliser".

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