Pour bien dormir, mieux vaut être seul !
Chacun a des besoins de sommeil différents et dormir avec son chat ou en couple peut faire chaud au cœur mais aussi perturber nos nuits, a averti, ce lundi, l'Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV). Il faut également apprendre aux enfants à dormir seuls, ajoute l'organisme à l'approche de la Journée du sommeil qui aura lieu vendredi 17 mars.
Proscrire le co-dodo, même de façon occasionnelle
Selon une enquête INSV/MGEN/OpinionWay*, un quart des Français qui ont un enfant dorment avec lui dans leur chambre, le plus souvent de façon occasionnelle. Or, selon le Dr Joëlle Adrien, présidente de l'INSV, "dormir avec son enfant, ce n'est absolument pas une bonne idée, même quand il est malade, cela risque de devenir une habitude et peut avoir des conséquences sur son autonomie plus tard".
Et s'il s’ agit d'un bébé, dormir avec lui dans son lit est dangereux (risque d'étouffement...), rappellent les experts.
Couples : la qualité du sommeil en priorité
Côté adultes, un Français sur deux dort en couple et 77 % de ces co-dormeurs le font par choix. Parmi ceux qui dorment seuls, un tiers le fait par confort ou parce que leur conjoint ronfle. "Il y a environ 35% de ronfleurs dans la population, mais la première gêne est due aux mouvements", précise le Dr Adrien, qui rappelle que le ronflement augmente avec l'âge, les dîners arrosés et le surpoids. Selon elle, il faut "aborder sans tabou la qualité du sommeil" dans le couple car c'est "une souffrance de ne pas bien dormir" et c’est néfaste pour la santé. La professionnelle encourage donc à discuter du mode de couchage : prendre un lit plus large ou bien des lits jumeaux voire envisager de faire chambre à part quand c'est possible.
Chiens et chats au panier
Quant à l'animal de compagnie, un tiers des Français qui en possèdent un, principalement un chat ou un chien, l'accepte dans leur chambre toutes les nuits ou presque.
Cette proximité animale nocturne est perçue de façon variable: elle n'a aucune incidence sur le sommeil pour 61% des répondants, et peut même l'améliorer pour 13% d’entre eux. Mais elle est ressentie comme une gêne dans presque trois cas sur dix. "Tout ce qui est dans l'environnement peut perturber" le sommeil, note Dr Adrien, en rappelant que le rythme de sommeil d'un animal est différent de celui d’un humain.
Plus généralement, résume la présidente de l'INSV, "à chacun son sommeil : il faut vraiment choisir ce qui est le mieux, tout bien considéré".
*Enquête réalisée du 28 novembre au 7 décembre auprès d'un échantillon représentatif de 1.001 personnes âgées de 18 à 65 ans
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