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Psychiatrie : « Les usagers sont à bout, les familles n’en peuvent plus »

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Temps de lecture : 2min
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
France Télévisions
Une prise en charge des patients catastrophique, des retards diagnostics, une saturation des lits… Voilà le constat alarmant que dresse le dernier rapport parlementaire sur la psychiatrie en France. 

Dans leur rapport présenté mercredi 18 septembre, les parlementaires dénoncent une offre de soins incohérente, un parcours de soins labyrinthique, et la saturation des centres médico-psychologiques… L’une des auteures du rapport, Caroline Fiat, députée (LFI) et aide-soignante de profession, a répondu aux questions du Magazine de la santé. 

  • Une situation catastrophique

Caroline Fiat, députée : " Nous avons vraiment recueilli des témoignages troublants. On a vu un établissement où 52% des patients sont hospitalisés depuis plus d’un an, c’est aberrant !  Les usagers sont à bout, les familles n’en peuvent plus… J’avais rendu un rapport sur les Ehpad qui était déjà accablant, je ne pensais pas pouvoir trouver pire situation… Hélas si, il existe la psychiatrie !"

  • Ouvrir des CMP 24h/24

Caroline Fiat, députée : "Il faut sortir de cette hospitalisation à l’hôpital et faire en sorte que les usagers puissent vivre hors les murs… Nos propositions, c’est que dans les 10 ans, on ouvre des Centres Médico-psychologiques (CMP) dans des quartiers, et qu’ils soient ouverts 24H/24 et 7jours/7. C’est quand même terrible en France d’avoir des idées suicidaires et de devoir attendre 6 mois pour prendre un rendez-vous. En attendant, il faut créer des lits et donner des moyens humains et financiers aux services de psychiatrie. "

  • Psychiatrie, la filière délaissée de l’hôpital

Caroline Fiat, députée : "La psychiatrie c’est anxiogène, les gens espèrent que ça ne les concernera jamais.  Au contraire des Ehpad, car on espère tous vivre vieux et donc on se sent concerné.  La psychiatrie, ça fait peur ! Mais tout le monde peut avoir une période de burn out ou de dépression et être contraint à avoir un suivi psychiatrique. C’est pas pour ça qu’on est fou ! C’est pour ça qu’il est très important de redonner des moyens à cette filière."

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