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Pollution en Île-de-France : des points positifs ?

Un hiver doux et un été pluvieux ont permis à la pollution de reculer en 2014. Malgré tout, le bilan reste mitigé. Les seuils d'exposition limites aux particules sont fréquemment dépassés, même si le taux de polluants dans l'air recule depuis une quinzaine d'années.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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En Île-de-France, la qualité de l'air reste "problématique", selon Airparif. Si l'air s'est globalement assaini depuis 2013, 2,3 millions de Franciliens restent exposés à des niveaux de pollution supérieurs à la réglementation. La qualité s'est améliorée en partie grâce à "une très bonne année météorologique", marquée par un hiver doux, qui a fait chuter les émissions dues au chauffage de 15%, et par un été frais et pluvieux, relève l'organisme de surveillance. En conséquence, les pics de pollution sont passés de 36 en 2013 à "seulement" 16 cette année.

Malgré les progrès, "encore 400.000 Franciliens" sont concernés par des expositions aux particules PM10 (d'un diamètre inférieur à 10 microns) dépassant les niveaux réglementaires. Et neuf Parisiens sur dix, sont exposés à des niveaux excessifs de l'autre grand polluant en Ile-de-France : le dioxyde d'azote, émis principalement par les moteurs diesel. Pour ces deux substances, les valeurs limites ont été dépassées de manière récurrente. Bonne nouvelle néanmoins : les émissions de polluants ont tendance à chuter depuis 15 ans. A l'exception de l'ozone, seul polluant en augmentation.

Situation globale de l'Île-de-France en 2014 (Source : Airparif)

Les pics, moins nocifs que la pollution chronique

Sans surprise, les Franciliens les plus exposés sont ceux qui résident à Paris et au voisinage de grands axes de circulation. Le long de certaines voies, les concentrations de polluants atmosphériques ont été jusqu'à deux fois supérieures aux valeurs limites. Pour Airparif, les mesures d'urgence, comme la gratuité des transports en commun et la circulation alternée ne suffisent plus. Au-delà de ces actions ponctuelles, "il faut mettre en place des actions permanentes" souligne le directeur d'Airparif, Frédéric Bouvier en conférence de presse. Car contrairement aux idées reçues, la pollution chronique est bien plus nocive pour la santé que les pics.

A quelques mois de la grande conférence sur le climat organisée à Paris, les autorités manifestent de plus en plus leurs préoccupations sur le sujet. La loi sur la transition énergétique, en discussion au Parlement, propose notamment une prime à la conversion pour l'achat d'un véhicule électrique remplaçant un véhicule diesel. A Paris, une zone pourrait également être interdite en journée (dès le 1er juillet prochain) aux cars et au poids lourds de plus de 14 ans.

Source : Surveillance et information sur la qualité de l'air en Île-de-France en 2014. Airparif, mai 2015

 

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