Policier en flammes : quelles sont les conséquences d'une grave brûlure ?
Incendie, accident domestique ou professionnel… les causes de brûlures sont multiples. Et si la brûlure est profonde, le pronostic vital est souvent engagé. Au-dessus de 65 °C, toutes les couches de la peau sont touchées : les terminaisons nerveuses et les vaisseaux sanguins sont détruits et les tissus nécrosent. La peau, noircie, devient sèche et cartonnée.
"Lorsqu’ils sont confrontés aux flammes, les gens ont le reflexe de se protéger en portant les mains au visage, ce sont donc les deux zones les plus touchées or ce sont les zones du corps où la peau est la plus fine, elles sont donc difficiles à traiter", explique le Pr Maurice Mimoun, responsable du Centre de traitement des brûlés de l'hôpital de Saint-Louis, à Paris (AP-HP). "Il y a des séquelles esthétiques bien sûr, mais également respiratoires : lorsqu’on respire du feu, on brûle ses poumons, on peut donc mourir d'une brûlure peu importante en surface, mais qui fait d’énormes dégâts à l'intérieur", ajoute-t-il.
Lorsque la brûlure est profonde, elle peut provoquer un choc cardiovasculaire et une chute de tension, c'est une véritable urgence médicale. L’autre risque majeur pour les grands brûlés est l’infection : la barrière cutanée étant lésée, les patients deviennent particulièrement sensibles aux bactéries.
La première étape pour les grands brûlés consiste à "sauver la peau" en procédant à des greffes de peau issues de parties indemnes du corps du patient. Le parcours est long, jalonné de plusieurs interventions chirurgicales, mais également de séances de rééducation afin de retrouver la mobilité des articulations amoindries par la rétractation de la peau. "Globalement, lorsqu’on a une brûlure grave, la prise en charge dure deux ans au minimum", résume Pr Maurice Mimoun.
Après avoir quitté l’hôpital, les grands brûlés intègrent généralement un centre de rééducation où ils réapprennent, peu à peu, à retrouver les gestes du quotidien.
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