Vaccination contre la méningite à Dijon : il y a "apparemment des porteurs sains" sur le campus
Une importante campagne de vaccination contre la méningite a démarré sur le campus universitaire de Dijon, mercredi 4 janvier. Pour Jean-François Dodet, l'un des responsable de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté, il y aurait des porteurs sains parmi les personnes qui fréquentent le campus.
Une importante campagne de vaccination contre la méningite a demarré, mercredi 4 janvier, sur le campus universitaire de Dijon après l’apparition de trois cas, dont deux mortels. 30 000 personnes, étudiants et personnels, sont concernées. Sur franceinfo, Jean-François Dodet, responsable du département prévention et promotion de la santé à l’ARS (Agence régionale de Santé) Bourgogne-Franche-Comté, explique que "la moitié de l'objectif de vaccination a été atteint en deux heures."
franceinfo : Y-a-t-il un risque important de cas de méningite sur le campus de Dijon ?
Jean-François Dodet : Aujourd’hui, avec la campagne que nous faisons, nous allons pouvoir réguler les risques futurs de méningite. Nous avons lancé cette campagne parce que nous avons eu trois cas de méningite sur les trois derniers mois, dont deux cas mortels, ce qui n’est pas ordinaire. La mort de ces deux jeunes filles est un moment très douloureux pour les familles et les étudiants qui étaient dans la même promotion que les deux victimes.
Il faut maintenant empêcher cette bactérie de se développer parce qu’il y a vraisemblablement des porteurs sains dans la communauté étudiante du campus. Il faut supprimer cette bactérie totalement au sein de cette population. C'est une campagne de prévention collective.
Tout se passe-t-il comme prévu pour l’instant ?
Nous avons calé le dispositif pour vacciner 300 à 350 personnes sur la journée. Deux heures après le lancement, un peu plus de 130 personnes avaient été vaccinées. Nous avons atteint, presque la moitié de notre objectif après deux heures. Il faut saluer les étudiants qui ont bien compris l’aspect collectif de cette opération. Ils viennent se faire vacciner pour eux, mais aussi pour protéger leur entourage et la totalité de leurs camarades.
30 000 personnes sont potentiellement concernées par cette campagne. Aurez-vous suffisamment de doses de vaccin ?
C’est un vaccin très disponible au niveau national. Il doit y avoir entre 60 et 80 000 doses de disponibles. Nous n’avons aucun risque de rupture de stock. Ce vaccin protège contre les souches A, C, Y et W, la souche en cause sur le campus universitaire de Dijon.
Nous avons la chance d’être en présence d’une bactérie très fragile et qui ne survit pas longtemps dès qu’elle a été extériorisée de l’organisme. Ce qui veut dire qu’on ne peut pas être contaminé, en croisant une personne ou en lui serrant la main. La contamination se fait par voie rapprochée avec la salive. L’organisme peut parfois lui-même se défendre ou s’adapter et on devient alors porteur sain. Les cas mortels restent extrêmement rares.
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