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Les règles, tabou brisé dans "We Demain"

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Article rédigé par franceinfo
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Armelle Oger, journaliste pour le magazine "We Demain", a réalisé une enquête sur un des derniers tabous de notre société : les menstruations.

Les règles ont été souvent vues, écrites et décrites par les hommes. Dans le magazine We Demain, Armelle Oger cite Pline l'Ancien qui disait qu'une femme qui a ses règles fait aigrir le vin doux et mourir les abeilles. "Pline l'Ancien, Aristote ou Hippocrate ont parlé de ce sang de la femme qu'elle ne contrôlait pas, signe de faiblesse, de fragilité, amenant à une soumission et un vécu comme quelqu'un d'inférieur", précise la journaliste, auteur de l'enquête sur ce tabou pour le trimestriel.

"C'est aussi du sang lié au sexe, le sang des règles est une procréation qui a échoué, donc c'est un déchet, quelque chose dont on devait se purifier, d'où les isolements qui perdurent", poursuit-elle.

"Une révolution" en cours

Mais la parole se libère. Beaucoup de jeunes femmes communiquent sur les réseaux sociaux pour être fières de ce sang, l'art s'est emparé de ce sujet, il y a aussi des livres. "C'est une révolution, cette fin de l'omerta permet d'éradiquer cette honte. Encore 45% des adolescentes n'osent pas aller à l'infirmerie demander une protection, faire du sport", souligne Armelle Oger. Briser ce tabou permet "de parler des problèmes de santé comme l'endométriose, dont souffrent 20% des femmes, des additifs et des produits chimiques dans les tampons, le problème du coût des protections hygiéniques aussi pour les femmes en situation de précarité".

"Les féministes se sont emparés de ce combat parce que ça redéfinit le corps de la femme. Les femmes se réapproprient leur intimité dont elles n'ont plus la honte. Et ça peut changer les rapports homme/femme", conclut Armelle Oger.

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