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Les crèmes éclaircissantes interdites en Côte d'Ivoire

Des années d'application de crèmes éclaircissantes laissent des marques parfois profondes sur la santé des femmes. Des dangers, liés notamment au mercure et à l'hydroquinone, qui peuvent entraîner cancers, diabète et hypertension… Déjà prohibées en Europe, c'est désormais la Côte d'Ivoire qui a décidé d'interdire l'utilisation de ces produits dépigmentants.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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En vogue parmi les femmes ivoiriennes en quête d'une peau plus claire, les produits blanchissants mettent en péril leur santé. Le 6 mai, le gouvernement ivoirien a choisi d'interdire leur commercialisation et leur utilisation. Le décret concerne toutes les crèmes et autres lotions dites de dépigmentation, qui comportent notamment du "mercure et ses dérivés", des "corticoïdes", de la "vitamine A" ou encore de "l'hydroquinone au-delà du seuil de 2%", annonce le ministère de la Santé dans un communiqué.

L'hydroquinone est un agent éclaircissant interdit en Europe qui, "au-delà de 2%, a un effet décapant", dangereux, explique à l'AFP Christian Doudouko, un cadre de la direction nationale de la pharmacie, du médicament et des laboratoires. "La proportion de personnes ayant des effets secondaires du fait de l'utilisation de ces médicaments est vraiment élevée", a affirmé M. Doudouko, mentionnant notamment des "cancers de la peau".

Une pratique dangereuse à la mode

En dégradant la barrière cutanée, ces cosmétiques la rendent plus vulnérable aux UV, mais également aux infections. Et plusieurs années d'application peuvent laisser des traces : hypertension, diabète, acné, vergetures, atrophie ou encore trouble de la pigmentation.

La dépigmentation de la peau rencontre depuis des années un succès auprès des jeunes Africaines, notamment des Ivoiriennes. "Dans nos cultures, certains pensent que la plus belle femme est celle qui présente une peau claire. Ce repère de la beauté qui a trait à la couleur de la peau pousse de nombreuses filles à se dépigmenter", observe le Pr Ekra, du service de dermatologie du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville à Abidjan. Il dénonce notamment l'influence de la publicité sur ces comportements : "Dans les milieux de communication, plus on a une peau claire, plus on passe bien".

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