Indre : il n'y a jamais eu de salmonelle à la fromagerie d'Anjouin, contrairement aux premiers tests réalisés
Trois semaines après une suspicion de contamination, France Bleu Berry révèle jeudi, qu'il n'y a jamais eu de salmonelle début juin à la fromagerie d'Anjouin, dans l'Indre.
Il n'y a jamais eu de salmonelle début juin à la fromagerie d'Anjouin, dans l'Indre, révèle, jeudi 28 juin, France Bleu Berry, trois semaines après une suspicion de contamination. Les analyses menées ces dernières semaines ont révélé que le résultat était un "faux positif".
Des lots rappelés dès le 7 juin
Dès le 7 juin, la fromagerie d'Anjouin a rappelé sept lots de fromages de chèvre au lait cru Selles-sur-Cher, soit entre 30 000 et 35 000 fromages, soupçonnés d'être contaminés aux salmonelles. Mais trois semaines après, les autorités sanitaires ont la conviction qu'il n'y a jamais eu de salmonelle dans l'entreprise. Les premiers autocontrôles réalisés en interne, selon les méthodes de référence AFNOR, les mêmes méthodes utilisées par les services de l'Etat, ont bien révélé la présence de salmonelles. Les lots suspects ont été retirés, et la production de Selles-sur-Cher arrêtée. La bactérie pouvant provoquer des symptômes semblables à ceux de la gastro-entérite, c'est le principe de précaution qui a alors prévalu.
Les services de l'État ont alors procédé à une série d'analyses dans la tuyauterie et le matériel de la fromagerie, ainsi que dans les fermes des producteurs. Entre le 7 juin et le 21 juin, près de 300 analyses plus fines sont menées dans deux laboratoires extérieurs à la fromagerie, l'un à Orléans, l'autre à Clermont-Ferrand. Les résultats ont mis en évidence un germe naturel, un Citrobacter, présent dans le lait de manière non pathogène et sans risque pour la santé. Mais par ces caractéristiques morphologiques, il peut être confondu avec les salmonelles.
Des préjudices financiers sans conséquence
"Je suis soulagé que ça se termine comme ça", indique l'un des responsables de la fromagerie à France Bleu Berry. Il reconnaît qu'il y aura un préjudice financier, mais précise qu'à aucun moment la trentaine de salariées n'a été confrontée à une mesure de chômage technique. L'entreprise souligne que ce genre d'alerte va arriver de plus en plus, du fait de méthodes d'analyses "de plus en plus pointues, qui détectent de plus en plus de choses".
Les 30 000 fromages rappelés ont été détruits. La fromagerie d'Anjouin a été autorisée à reprendre sa production, le vendredi 22 juin, dans les mêmes conditions qu'avant la crise, sans contrôles renforcés, car les mesures de sécurité ont été parfaitement respectées.
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