Incontinence urinaire : lever le tabou
C'est un mal qui reste honteux pour bien des patients, qui n'osent aborder avec leur médecin les fuites urinaires ou les besoins pressants irrépressibles… Il concerne pourtant trois millions de Français*, pour des raisons aussi variées que les accouchements, la ménopause, les cystites, des malformations de l'appareil urinaire, la sclérose en plaques ou certains médicaments. Dès qu'il y a une gêne, il convient de consulter un médecin. Le généraliste prescrira un bilan urodynamique pour évaluer les troubles et selon la cause, l'urologue proposera un traitement adapté (voir encadré).
Dans tous les cas, des règles de bon sens sont préconisées : la perte de kilos en cas de surpoids, la régularisation du transit (à l'aide de laxatif si besoin) pour soigner la constipation, la prise en charge de la carence hormonale en cas de ménopause, ou d'infections urinaires concomitantes, majorant l'incontinence. Si les troubles ont lieu la nuit, la diminution des boissons à partir de 18 heures sera recommandée.
Le surpoids, facteur de risque de l'incontinence
En 2016, l'Association Française d'Urologie axe sa communication sur le surpoids et l'obésité, qui causent ou aggravent des affections urinaires, dont l'incontinence. Chez une femme obèse dont l'IMC est supérieur à 40, le risque de souffrir de troubles urinaires est multiplié par cinq. Une perte de poids de 10% réduira de 50% les fuites urinaires, détaille le Dr Wagner dans le communiqué de presse de l'AFU.
*Source : interview du Dr Castagnola, urologue, membre de l'Association Française d'Urologie
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