Grippe, grand froid : quelle surmortalité hivernale ?
Au niveau national, la surmortalité (nombre de décès observés par rapport au nombre de décès attendus) a atteint, tous âges confondus, +20% lors de la dernière semaine de décembre et +28% lors de la première semaine de janvier, selon le bulletin hebdomadaire sur la grippe de l'agence sanitaire. La grande majorité de ces décès concerne les "plus de 85 ans", a relevé François Bourdillon, directeur général de l'agence Santé publique France.
Une hausse de la mortalité, "toutes causes confondues", est observée "depuis mi-décembre" en France, touchant quasi-exclusivement les 65 ans et plus, écrit Santé publique France dans ce bulletin hebdomadaire paru mercredi. "La part de la mortalité due à la grippe ne peut pas être estimée actuellement", précise toutefois l'agence dans ce document.
"C'est une épidémie d'une grande sévérité dont les tendances ressemblent à celles de 2014-2015", hiver qui avait été marqué par une surmortalité importante de 18.000 personnes, en partie attribuable à la grippe, a indiqué à la presse le Pr Bourdillon. Concernant l’épidémie de 2014-15, "on s'accorde à penser que les trois quarts seraient dus à la grippe", a-t-il indiqué, livrant une première évaluation de l'impact de la grippe sur l'excès de décès de cet hiver-là.
Le pic de grippe saisonnière de cette année "n'est toujours pas atteint" en métropole, a-t-il par ailleurs souligné.
Toutefois une stabilisation de l'épidémie est observée dans de nombreuses régions et une diminution en Auvergne-Rhône-Alpes, selon l'agence sanitaire dans son bulletin.
Le bilan de l'épidémie de grippe de cet hiver sera "probablement lourd", avait estimé mi-janvier la ministre de la Santé, Marisol Touraine, appelant au report des opérations non urgentes pour désengorger les hôpitaux mais niant que la situation soit la conséquence de fermetures de lits.
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