Grippe aviaire : l'OMS craint que le virus "s'adapte pour infecter plus facilement les humains"
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a exprimé, mercredi 12 juillet, sa crainte que la multiplication des cas de grippe aviaire chez les mammifères n'aide le virus à "s'adapte[r] pour infecter plus facilement les humains". Dans cette mise en garde également signée par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture et l'Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), les organisations appellent les pays à collaborer "afin de sauver le plus grand nombre d'animaux possible et de protéger les populations".
Selon l'OMS, depuis 2020, un variant de ce type de virus a entraîné un nombre sans précédent de décès parmi les oiseaux sauvages et les volailles dans de nombreux pays d'Afrique, d'Asie et d'Europe. En 2021, le virus s'est propagé à l'Amérique du Nord et, en 2022, à l'Amérique centrale et à l'Amérique du Sud.
Des "réservoirs de mélange" qui inquiètent
"Il y a eu un récent changement de paradigme dans l'écologie et l'épidémiologie de la grippe aviaire, ce qui a renforcé les inquiétudes au niveau mondial", décrypte Gregorio Torres, chef du service scientifique de l'OMSA. Il relève ainsi que la maladie s'est propagée à de nouvelles régions et a provoqué une mortalité inhabituelle des oiseaux sauvages, ainsi "qu'une augmentation alarmante du nombre de cas chez les mammifères".
Les trois organisations s'inquiètent également du fait que certains mammifères pourraient servir de "réservoirs de mélange" pour les virus de la grippe. Cela entraînerait l'émergence de nouveaux virus qui pourraient être encore plus dangereux pour les animaux et les êtres humains.
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