Des éponges pour stopper les hémorragies graves
Le contrôle précoce des hémorragies sévères peut éviter les chocs hemmoragique (chute rapide de l'alimentation des cellules en oxygène) et peut sauver la vie. Selon l'Institut de recherche chirurgicale de l'armée des Etats-Unis, 30 à 40 % des décès de civils par lésion traumatique sont dus à une hémorragie. Parmi ces décès, de 33 à 56 % se produiraient avant que le patient n'atteigne l'hôpital.
"Quand un produit est développé pour une utilisation sur champ de bataille, il est généralement destiné à intervenir dans les pires scénarios où les soins avancés peuvent ne pas être immédiatement disponibles", a précisé dans un communiqué William Maisel, responsable à la FDA pour l'évaluation des dispositifs médicaux.
Le pansement XSTAT 30® est désormais autorisé chez les patients à haut risque immédiat de choc hémorragique sévère, lorsque l'accès aux soins à un établissement d'urgence ne peut être atteint en quelques minutes.
Les éponges, rapidement insérées dans la plaie à l'aide d'une grosse seringue à piston, gonflent et remplissent la cavité, créeant une barrière physique pour arrêter le sang. Le nombre d'éponges nécessaires pour le contrôle de l'hémorragie variera en fonction de la taille et de la profondeur de la blessure. L'ensemble des mini-éponges contenues dans une seringue peut absorber environ 50 centilitres de sang. Trois lots d'éponges peuvent être insérés, au maximum.
Selon la FDA, le pansement peut rester en place sans danger durant quatre heures au maximum, le temps pour le patient de recevoir des soins chirurgicaux, qui inclueront l'extraction du bloc d'éponges. Ce dispositif est jugée sûr pour les blessures graves touchant la plupart des zones du corps, à l'exclusion de la poitrine, de l'abdomen, du bassin ou de la clavicule.
Reportage sur le dispositif dans l'émission PBS NewsHour.
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