Cyclistes, portez un casque !
Chaque année en France, environ 150 personnes décèdent après une chute de vélo. Plus de 90% d’entre elles ne portaient pas de casque. La plupart du temps, ces décès sont causés par des lésions cérébrales irréversibles, conséquence directe d’un traumatisme crânien.
"Le traumatisme crânien, c’est la décélération brutale du cerveau", explique le professeur Philippe Azouvi, chef du service de rééducation neurologique de l'hôpital Raymond Poincaré, à Garches. "Tout d’un coup le cerveau est soumis à des forces de décélération et d’accélération très violentes, ce qui va créer quantité de micro lésions disséminées. Tous les « câbles » vont être abîmés ; il peut y avoir une perte de connaissance et parfois des séquelles graves".
Une récente étude démontre que le port du casque réduit de 58% les risques de traumatisme crânien et de près de 60% les risques de décès suite à la chute.
Un casque à la bonne taille et correctement ajusté permet de protéger efficacement le cerveau et la boîte crânienne. "Le fait d’avoir un casque va diminuer la violence du choc", poursuit Philippe Azouvi. "Ce sera le casque, et non le crâne ou le cerveau, qui va absorber l’énergie cinétique libérée par le choc. Le port du casque va donc considérablement limiter les violences de la décélération dans le cerveau, et donc les séquelles".
Les enfants particulièrement vulnérables
Il faut particulièrement penser à protéger les enfants, car leur cerveau, encore en développement, est bien plus fragile que celui des adultes. Ils ont trois fois plus de chances de développer des séquelles définitives suite à un traumatisme crânien.
Aujourd'hui, seuls 25% des enfants de 6 à 12 ans portent régulièrement un casque. Le gouvernement envisage de rendre ce geste obligatoire pour les moins de 12 ans dans les prochains mois.
Source : Association of Facial Trauma, Severity of Head Injury, and Helmets in Bicycle Riders: A National Trauma Data Bank Study - Ansab A Haider et al. - J Am Coll Surg - 2015
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