"Vous ne transformez pas une école du jour au lendemain" : des députés peu convaincus par les pistes évoquées par Jean-Michel Blanquer pour le déconfinement
Les pistes pour la reprise des cours à l'école évoquées le 21 avril par Jean-Michel Blanquer n'ont pas levé les doutes des députés de l'opposition.
Un retour en classe étalé sur trois semaines, en fonction du niveau, des groupes de 15 élèves maximum… Ce sont quelques-unes des pistes évoquées le 21 avril par Jean-Michel Blanquer, entendu en visioconférence par la commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale. Le retour en classe "sera progressif", a notamment affirmé le ministre de l'Education nationale lors des questions au gouvernement.
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"Il me paraît souhaitable qu'on commence par les classes charnières, les classes importantes, et puis qu'on continue par la suite mais je reste très ouvert à toutes les propositions qui pourraient être faites pour améliorer le dispositif tel que nous commençons à l'envisager", a ensuite précisé Jean-Michel Blanquer.
Interrogations au niveau sécuritaire et pédagogique
Mais ni l'audition en commission de Jean-Michel Blanquer ni ses déclarations lors des questions au gouvernement n'ont dissipé les doutes des députés d'opposition. "Quelles seront les mesures de protection qui seront prises à la fois pour les enseignants, le personnel de l'établissement et pour les élèves ?", s'interroge Xavier Breton, député Les Républicains de l'Ain. Le parlementaire a également des doutes sur l'aspect pédagogique : "Comment un enseignant qui aura des classes dédoublées pourra faire à la fois un enseignement en classe et à distance ?"
Le temps presse insiste le député socialiste de Seine-Maritime Christophe Bouillon. "On est à vingt jours du 11 mai. Vous ne transformez pas une école du jour au lendemain. Par exemple, vous ne mettez pas du gel hydroalcoolique partout, vous n'approvisionnez pas comme ça les cantines scolaires en un claquement de doigts", assure Christophe Bouillon. Le député socialiste fait remarquer que la pression pèse aussi sur les élus locaux, les maires en premier lieu, vers qui les parents d’élèves et les enseignants se tournent pour savoir comment se passera la reprise.
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