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Vidéos Covid-19 : en immersion à l'hôpital Delafontaine de Saint-Denis, sous tension face à la troisième vague

France 2 a suivi de près les équipes soignantes de l'hôpital Delafontaine à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), une nouvelle fois en première ligne face à l'épidémie de Covid-19. 

Article rédigé par franceinfo
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Une patiente hospitalisée avec le Covid-19, à l'hôpital Delafontaine, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 29 mars 2021.  (THOMAS SAMSON / AFP)

Plongée au cœur d'un département durement touché par l'épidémie de Covid-19. Des équipes de France 2 se sont rendues à l'hôpital Delafontaine de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), dans un département où le taux d'incidence est d'environ 800 nouveaux cas pour 100 000 habitants sur une semaine.

Pendant quatre jours, elles ont suivi les soignants qui se démènent pour faire face à la troisième vague de l'épidémie. Celle-ci amène des patients plus jeunes, nombreux, forçant le personnel à s'adapter chaque jour, repoussant les murs, déplaçant les meubles. Une situation de crise devenue le quotidien dans l'établissement. 

Jour 1 : veiller 24 heures sur 24 sur des patients en détresse

Au 8e étage de ce bâtiment, le service de médecine interne compte 75 lits, dont 34 occupés par des patients Covid, tous conscients mais placés sous oxygène, à l’image d’un homme âgé de 42 ans et d’ordinaire sportif, qui ne se pensait "pas concerné" par la maladie. Face à la troisième vague, les effectifs de soignants ont été renforcés. Près de neuf infirmières et aides-soignantes veillent 24 heures sur 24 sur les malades. Mais la pression ne cesse d’augmenter pour elles, qui "prennent leur mal en patience".

Jour 2 : face au Covid-19, pousser les murs de l'hôpital

Le virus gagne encore du terrain. "Le problème de cette vague, c'est qu'on prend à la fois en charge des patients Covid et des patients non-Covid. L'année dernière, tout l'hôpital n'était que Covid", explique le docteur Pascal Bolot, chef du service de néonatologie au centre hospitalier de Saint-Denis. Il faut donc pousser les mursPour soulager les services Covid pleins à craquer de l'hôpital, une partie du bloc opératoire va être réquisitionnée pour devenir une annexe du service de réanimation. Former les infirmiers et infirmières à y travailler, installer le matériel adéquat… Ici, 75% des opérations classiques ont été déprogrammées pour permettre de faire face à ce défi. 

Covid-19 : en Seine-Saint-Denis, la pression monte encore d'un cran à l'hôpital Delafontaine
Covid-19 : en Seine-Saint-Denis, la pression monte encore d'un cran à l'hôpital Delafontaine Covid-19 : en Seine-Saint-Denis, la pression monte encore d'un cran à l'hôpital Delafontaine (France 2)

Jour 3 : les urgences débordées dans un hôpital surchargé

Il n'est que 10 heures du matin et le nombre de patients arrivés aux urgences est déjà trop important. Il faut réaménager l'espace, déplacer les meubles, faire de la place. Jour et nuit, les patients défilent. Près de la moitié ont le Covid. "Ils arrivent par vagues, il y a des jours où il y en a beaucoup, des jours où il n'y en a pas beaucoup (…). On essaie de faire le maximum, mais il faut trouver les places", explique Sylvie Setham, infirmière aux urgences. Pour éviter les contaminations, les malades du Covid-19 sont séparés des autres dans une pièce à part, isolés avec les moyens du bord. Pour les patients les plus durement touchés, il faut trouver des lits disponibles, parfois ailleurs dans la région, l’hôpital de Saint-Denis étant surchargé. Entre deux patients, les médecins enchaînent les coups de fil. 

Jour 4 : inquiétude autour des femmes enceintes contaminées

Le service de réanimation reçoit de plus en plus de femmes enceintes hospitalisées pour Covid-19 : une dizaine depuis février, contre une seule lors de la première vague. Les soignants n'ont pas d'explication, mais l'hypothèse privilégiée est celle d'un variant britannique plus agressif, provoquant des formes graves chez des patients plus jeunes. Dans le service, une femme intubée a été placée en coma artificiel. Elle est arrivée enceinte deux jours plus tôt. Pour optimiser ses chances de survie contre le virus, les soignants l'ont opérée : une césarienne a été effectuée pour extraire son bébé. "Elle était à 28 semaines d'aménorrhée, donc le bébé était viable, il a pu être sauvé", explique la docteure Mathilde Azzi, médecin réanimatrice au centre hospitalier de Saint-Denis. 

Covid-19 : l'inquiétude autour des femmes enceintes malades
Covid-19 : l'inquiétude autour des femmes enceintes malades Covid-19 : l'inquiétude autour des femmes enceintes malades (France 2)

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