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Vidéo Réouverture des hôtels, bars et restaurants : "Un plan sans date, ce n'est pas un plan, ce sont des espoirs", déplore le PDG d'Accor

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Article rédigé par franceinfo
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Sébastien Bazin prévient que si le gouvernement envisage d'imposer un espace de 8 m² par client dans les restaurants, ce serait "injouable".

"Un plan sans date, ce n'est pas un plan, ce sont des espoirs", a déclaré Sébastien Bazin, président-directeur général du groupe Accor, mercredi 24 mars sur franceinfo, à propos du plan de réouverture des hôtels, des restaurants et bars qui a été proposé le 16 mars par le gouvernement aux professionnels. Il prévient que si une jauge de 8 m² par personne est obligatoire, ce sera "injouable".

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"Je suis prêt à appliquer tout plan de réouverture, mais qu'on me donne une date", insiste Sébastien Bazin. Il estime qu'il "faut qu'on ait au moins trois semaines à un mois de notice d'un gouvernement, avec une date certaine, de manière à pouvoir recontacter tous nos salariés" et de se réapprovisionner. Le PDG explique que dans la profession, "la plus grande crainte" c'est de ne pas voir revenir le personnel. "Il y a probablement 15 à 30 % des gens qui travaillaient dans notre secteur il y a un an qui n'ont pas envie de revenir" car avec la crise "ils ont aussi appris à se remettre en cause. Ces gens-là, le cas échéant, il faut les convaincre de revenir."

Le PDG du groupe Accor prévient que si le gouvernement envisage d'imposer un espace de 8 m² par client dans les restaurants, comme cela vient d'être imposé dans les cantines des entreprises, ce serait "injouable, aucun d'entre nous ne va réouvrir un restaurant ou un hôtel avec huit mètres carrés, c'est juste impossible. C'est impossible de rentabiliser un établissement avec une jauge qui serait à 30%". En revanche, "si on est à deux ou trois mètres carrés par personne, on est capable d'ouvrir avec 50 ou 60% de taux d'occupation", assure-t-il.

"Moi, j'en ai marre de traiter mes clients d'hôtel, qui ne sont déjà pas nombreux, comme des pestiférés ou comme des poules dans une cage."

Sébastien Bazin, PDG du groupe Accor

à franceinfo

"Franchement, on est capable aussi d'accueillir nos clients dans une salle de petit-déjeuner et ne pas laisser un room service devant leurs portes en craignant de rentrer dans cette chambre, c'est insupportable", s'exclame Sébastien Bazin. Pour lui, "il est grand temps qu'on prenne un côté audacieux, une prise de risque. Essayons que toutes les populations fragilisées soient vaccinées le plus tôt possible. Et après ça, n'attendons pas de vacciner tout le monde, il va falloir qu'on accepte de vivre avec ce virus."

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