Cet article date de plus de quatre ans.

Vidéo "Rassuristes" contre "alarmistes" : cet épidémiologiste ne croit pas à une deuxième vague de Covid-19

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 3min
Envoyé spécial. Coronavirus : "rassuristes" contre "alarmistes"
Envoyé spécial. Coronavirus : "rassuristes" contre "alarmistes" Envoyé spécial. Coronavirus : "rassuristes" contre "alarmistes"
Article rédigé par France 2
France Télévisions

"Rassuristes" contre "alarmistes" : les réseaux sociaux ont ainsi baptisé les deux camps qui s'affrontent dans la presse, par tribunes interposées, à propos du Covid-19 et de la menace d'une deuxième vague. Alors que de nombreux médecins réclament un durcissement des mesures, certains jugent excessives celles qui sont déjà en vigueur. Comme l'épidémiologiste Laurent Toubiana dans cet extrait d'"Envoyé spécial".

En fait-on trop pour se protéger du coronavirus et éviter la "deuxième vague" tant redoutée ? Jusque dans le monde scientifique, des voix, minoritaires, s'élèvent pour dénoncer une "psychose". A l'université de médecine Paris-Descartes, un spécialiste des épidémies tient sur le Covid-19 des propos à contre-courant du discours gouvernemental. Selon Laurent Toubiana, alors que le chef de l'Etat s'apprête à annoncer "plus de restrictions", les chiffres seraient, en fait, rassurants : la courbe du nombre de morts en France montrerait que l'épidémie est en fin de course.

"On n'est pas du tout dans la deuxième vague, assure le chercheur. On assiste à de petits rebonds épars, ce qui est tout à fait normal dans une épidémie." Laurent Toubiana va plus loin : selon lui, la deuxième vague n'arrivera pas, "parce qu'on fait l'erreur de croire que l'intégralité de la population est susceptible d’attraper la maladie. On est dans une phase où le virus, par certains contacts, arrive encore à trouver des gens susceptibles d'être malades, mais ces gens ne sont pas en nombre suffisamment grand pour redéclencher une nouvelle épidémie".

"Une forme de gestuelle symbolique qui s'apparente presque à de la supersition"

"On devrait arrêter d'angoisser les gens", estime l'épidémiologiste, qui juge excessives les mesures sanitaires actuelles, en particulier le port du masque obligatoire à l'extérieur. Selon lui, on aboutit à "une forme de gestuelle symbolique qui s'apparente presque, finalement, à de la superstition".

Cette position "rassuriste" reste minoritaire dans le monde scientifique, la plupart des experts n'excluant pas que l'épidémie reparte. Dans la presse, le camp des "alarmistes", comme les baptisent les réseaux sociaux, appelle à "prendre soin les un des autres", voire à "siffler la fin de la récréation" avec des mesures plus restrictives.

Extrait de "Les frondeurs anti-masques", une enquête à voir dans "Envoyé spécial" le 8 octobre 2020.

> Les replays des magazines d'info de France Télévisions sont disponibles sur le site de Franceinfo et son application mobile (iOS Android), rubrique "Magazines".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.