: Vidéo Promenades, éco-musée, formation à l’artisanat : en Alsace, les professionnels du tourisme se réinventent pour rester attractifs malgré le Covid-19
Dans la ville de Colmar, l’une des villes les plus visitées d’Alsace, dans le Grand-Est, le choc économique causé par l’épidémie de coronavirus Covid-19 a suscité l’inquiétude des professionnels du tourisme qui ont dû revoir leur offre pour demeurer attractifs.
Si l’Alsace, terre de tourisme, attire chaque année plus de 20 millions de visiteurs venus du monde entier, le choc économique causé par l’épidémie de coronavirus Covid-19 a suscité l’inquiétude des professionnels du tourisme régional. Lesquels se demandent comment se réinventer pour rester attractifs.
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Ainsi, à Colmar, dans le Haut-Rhin, l’une des villes les plus visitées d’Alsace, le téléphone de Catherine Desmoulins, la propriétaire d’un hôtel quatre étoiles, n’arrête pas de sonner. Et ce n’est pas pour des réservations.
"Nous n’avons que des annulations, soupire-t-elle. Des étrangers, d’abord, puis des Français. C’est la peur de bouger et puis… l’Alsace n’est pas une destination sexy."
On a vraiment eu énormément de cas et nous sommes toujours en zone rouge. C’est évident que ça n’attire personne.
Catherine Desmoulinsà franceinfo
L’Alsace, marquée au fer rouge du sceau de cette pandémie, craint désormais le désamour des touristes et la fin des bus bondés qui déversent d’ordinaire par milliers, au milieu des maisons à colombage de Colmar, des visiteurs du monde entier. Dans son bureau à l’hôtel de ville, Claudine Ganter, adjointe au maire en charge de ce secteur, réfléchit déjà à une alternative. "On va beaucoup travailler sur le tourisme de proximité, indique-t-elle. Ils connaissent déjà le territoire, c’est à nous de les surprendre. C’est maintenant à nous d’imaginer de nouveaux produits, une visite de musée ou un tour à vélo."
Redécouvrir son propre patrimoine, en somme. C’est ce que propose depuis 40 ans maintenant l’Écomusée d'Alsace, situé à trente kilomètres au sud de Colmar. Un faux village alsacien reconstitué en plein milieu de la nature, avec ses 84 maisons et bâtiments du XIXe siècle. Il est évidemment fermé, mais là aussi, on réfléchit à offrir une nouvelle expérience aux touristes.
"J’ai 300 bénévoles actifs, avec de vrais savoir-faire, qui savent faire une grange, ou de la terre battue, qui peuvent l’expliquer, explique son directeur, Denis Leroy. Donc on ira certainement vers de la formation expérimentielle. Pour dire aux gens de venir, que c’est beaucoup plus simple qu’on ne le croit !" Réapprendre des savoirs anciens et oubliés, c’est ce qu’aimerait désormais proposer Denis Leroy. "Que les gens bricolent, c’est bien, conclut-il, Mais bricolons ensemble !" Un monde différent dans lequel, à défaut de voyager loin, on pourra apprendre de ceux qui nous sont proches.
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