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Vidéo #OnVousRépond : Tests, masques, symptômes persistants... Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a répondu à vos questions sur le coronavirus

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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Sur le plateau de France 2, Olivier Véran a répondu à trois questions que vous nous avez posées via l'opération #OnVousRépond.

Vous avez été plus de 2 000 à nous interroger sur l'épidémie de Covid-19 et les mesures de lutte face au sursaut de l'épidémie. Trois de vos questions ont été posées au ministre de la Santé, Olivier Véran, sur le plateau du journal de "20 heures" de France 2, mercredi 11 août. Voici ses réponses.

"Le nombre de cas de Covid-19 n'augmenterait-il pas simplement car nous testons plus de gens ?" – Patrick (Paris)

La réponse du ministre de la Santé :

"En partie oui puisque nous faisons 100 000 tests de plus chaque semaine, par rapport à la semaine précédente. Nous en faisons 600 000. Je dis en partie seulement car le taux de positivité des tests augmente : il y avait 1% des tests positifs lorsque nous en faisions il y a quelques semaines, aujourd'hui nous avons dépassé les 2% donc il n'y a pas que l'augmentation du nombre de tests qui l'explique.

En revanche, nous avons une politique de dépistage systématique qui est très forte et j'en profite pour inviter les Français qui rentrent de vacances, et notamment qui étaient dans les zones de circulation de virus, à aller se faire tester, car c'est ainsi que nous sommes capables de lutter efficacement contre la propagation du coronavirus."

"Sommes-nous prêts en équipements (masques, gants, blouses, respirateurs) en cas de seconde vague dans les prochaines semaines ?" – Paul (Haut-Rhin)

La réponse du ministre de la Santé :

"Nous avons acheté quatre milliards de masques, deux milliards nous ont été livrés, et d'ici à la fin du mois de septembre, nous disposerons du stock national d'un milliard de masques – 20% sont des FFP2 destinés aux soignants dans les milieux particuliers. Nous aurons constitué notre stock national.

Par ailleurs, nous passons ce que nous appelons des "coups de sonde'" en appelant des hôpitaux, des pharmaciens et des médecins qui disposent en moyenne de plus de trois semaines de stock en usage intensif.

Nous avons du matériel de protection en quantité.

Olivier Véran

Nous avons acheté semaine après semaine acheté massivement les médicaments nécessaires pour être capables – si c'était nécessaire mais on a vraiment pas envie de se poser la question – d'accueillir 30 000 malades en réanimation sachant qu'au cours de la première vague, il y a eu au total 17 000 malades hospitalisés en réa.

Il y a une tension sur les gants, nous avons passé une commande de 400 000 millions de gants fin juillet, qui arrive dans les prochains jours."

"Pourquoi le port du masque ne sera-t-il que fortement recommandé dans les facs alors que les contaminations sont en forte hausse chez les jeunes ?" – Muriel (Ain)

La réponse du ministre de la Santé :

"Tout correspond à des protocoles sanitaires qui nous sont édictés par les autorités scientifiques, sanitaires, notamment le Haut conseil de santé publique. Après, les normes sont là aussi pour évoluer puisqu'il y a trois semaines, le port du masque n'était pas obligatoire dans certaines rues de Paris ou le centre de Montpellier,
aujourd'hui c'est le cas. Donc à chaque fois que la situation l'exige, nous sommes capables de faire évoluer [les règles] et nous anticipons cela.

Au-delà des 50 millions de masques lavables que nous avons envoyés à huit millions de Français qui sont en précarité, nous faisons actuellement des livraisons de 50 millions de masques jetables en direction des préfectures pour équiper les plus précaires pour être sûr que personne, personne, ne puisse avoir des difficultés pour accéder à ces matériaux de protection.

"Qu'en est-il de la prise en charge et de la reconnaissance des séquelles des malades Covid-long ?" – Marlène (Haute-Garonne)

La réponse du ministre de la Santé :

"Deux niveaux de réponses. D'abord la recherche, pour comprendre les mécanismes. Je vois des hypothèses médicales sur un symptôme de dysautonomie, qui entraînerait des troubles respiratoires qui ne seraient pas corrélés à des anomalies respiratoires visibles mais qui seraient réellement ressenties par les patients du fait de conséquences de l'attaque du virus. 

Nous apprenons sur ce virus quotidiennement, personne ne sera laissé sur le bord du chemin.

Olivier Véran

Donc il y a la recherche, il y a le suivi médical qui relève des médecins eux-mêmes, des infirmiers, à l'hôpital comme en ville. Nous sommes en train de regarder cela de très près, je suis particulièrement sensible à cette question. Ce sont d'ailleurs des patients jeunes, donc quand on entend parfois des experts dire 'il faudrait que les jeunes se contaminent', qu'ils aillent poser la question à des personnes jeunes, en parfaite santé, qui ont fait une infection au coronavirus, qui ne sont pas allées en réanimation, mais qui des semaines après ne se sentent pas bien avec des
troubles de la mémoire, des troubles du sommeil et des difficultés respiratoires et cardiaques. 

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