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Vidéo "On est positifs au Covid-19" : les youtubeurs Tibo InShape et Juju Fitcats publient un appel viral à porter le masque

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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Après avoir contracté le Covid-19, les deux vidéastes spécialisés dans le fitness ont mis en ligne une vidéo de prévention, devenue l'une des plus consultées du moment sur YouTube.

Et si la prévention contre le Covid-19 passait par les influenceurs ? Les youtubeurs spécialisés en musculation Tibo InShape et Juju Fitcats ont publié, mardi 11 août, une vidéo "pas prévue du tout" dans laquelle ils disent avoir contracté le Covid-19 et plaident pour le port du masque.

"Protégez-vous, portez le masque, lancent-ils à leurs fans. On sait que c'est relou : vos amis, votre famille que vous n'avez pas vu depuis longtemps, je sais que t'as envie de faire des câlins... Mais quand t'apprends que t'es positive, t'es dégoûtée d'avoir cédé au câlin."

Une vidéo virale sur YouTube

Décrivant sa "fatigue" et ses difficultés respiratoires, le couple de 28 et 24 ans, placé en quatorzaine, s'adresse à son jeune public, qui pourrait se croire à l'abri de la maladie. "Tout le monde peut l'avoir, faut pas se sentir warrior, super-héros, invincible, non les gars ! Même à 25 ans, on peut avoir des symptômes."

Juju Fitcats raconte également "la boule au ventre" qu'elle avait au moment du dépistage, après avoir été "vachement stressée par rapport aux tests". "Si je peux au moins rassurer les gens là-dessus, ça ne fait pas mal", tranche-t-elle.

Jeudi après-midi, leur message de 13 minutes avait déjà été visionné 2,3 millions de fois et était la cinquième vidéo française la plus regardée sur YouTube.

Le meilleur moyen de sensibiliser les jeunes ?

Ce type de vidéo pourrait s'avérer crucial dans la lutte contre l'épidémie. Souvent "stigmatisés" pour leur attitude face au virus, les jeunes "ne sont pas suffisamment informés", estime Djillali Annane, chef du service de réanimation de l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine), joint par franceinfo. "Les jeunes sont beaucoup plus perméables aux messages des gens qui viennent de leur tranche d'âge, des youtubeurs par exemple", affirme-t-il.

Il faut changer les moyens de communication à destination de cette population pour mieux les toucher et les inciter à se faire dépister.

Djillali Annane

chef d'un service de réanimation

L'enjeu est de taille, car "il faut dépister massivement les 15-40 ans, poursuit Dillali Annane. C'est là où le taux d'incidence est le plus élevé et ils sont majoritairement asymptomatiques et risquent donc de transmettre le virus aux tranches d'âge supérieures."

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