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Vidéo "On a choisi de faire ce métier, mais on n'a pas choisi de le faire dans ces conditions", témoigne une infirmière

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Durée de la vidéo : 4 min
Amélie a 22 ans. Infirmière en réanimation depuis un an et demi, elle est épuisée. Elle témoigne.
VIDEO. "On a choisi de faire ce métier, mais on n'a pas choisi de le faire dans ces conditions", témoigne une infirmière Amélie a 22 ans. Infirmière en réanimation depuis un an et demi, elle est épuisée. Elle témoigne. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Amélie a 22 ans. Infirmière en réanimation depuis un an et demi, elle est épuisée. Elle témoigne.

Infirmière en réanimation, Amélie l'affirme : le nombre de patients admis en réanimation augmente de façon drastique depuis plusieurs jours. Mais face à l'arrivée d'une seconde vague d'ampleur, elle constate que le personnel soignant n'a pas récupéré de la première. "Ce n'est pas tant l'organisation du personnel à l'hôpital, parce que je dirais qu'on était quand même bien organisés, mais c'est plus l'humain là qui a du mal à suivre, quoi", explique-t-elle.

Par ailleurs, Amélie souligne qu'il y a aussi des patients en réanimation qui ne sont pas atteints du Covid. "On a les patients qui font des arrêts cardiaques, les patients qui font des détresses respiratoires autres qu'à cause du Covid. Donc en fait, quand on entend parler du Covid en disant "Il n'y a que tant de pourcents qui occupent les réanimations", on oublie qu'il y a aussi des patients qui n'ont pas le Covid et qui ont aussi besoin de réanimation, parce qu'avant le Covid, les réanimations, elles étaient déjà pleines", lance-t-elle.

Ce qui fait tenir, c'est de se dire qu'on s'occupe des gens, on les sauve. Alors des fois, on ne les sauve pas, mais on est quand même contents de les accompagner dignement jusqu'à la fin.

Amélie

à Brut.

Amélie le reconnaît : la première vague a laissé des marques. "Quand j'ai commencé à revoir les chariots dehors, à voir les pancartes rouges sur les portes, et je sais que ça a fait pareil à des collègues, ça nous donnait la chair de poule, on avait pas du tout envie de revivre ça, quoi", confie-t-elle. Enfin, l'infirmière en réanimation estime qu'il y a un manque de moyens humains. "C'est des gens qui nous manquent, c'est des infirmières, c'est des médecins, c'est des aides-soignantes, c'est vraiment il nous manque du monde, en fait", regrette Amélie.

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