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Vidéo "La ventilation artificielle pendant 26 jours", plus "liberticide" que le masque selon le chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Tenon

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

"Il faut une culture du masque, il faut une culture des gestes barrières", insiste lundi 17 août sur France Inter Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Tenon, à Paris.

Il faut que tout le monde, nous, les politiques, on aide à pousser avec un message commun et qu'on arrête de louvoyer. On a raté ce message de clarté dans la première vague" de l'épidémie de coronavirusexplique Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Tenon à Paris, invité lundi 17 août sur France Inter. Il sort un livre intitulé Nous n'étions pas prêts - Carnet de bord par temps de coronavirus le 19 août. "Je trouve que le climat actuel, c'est qu'on est toujours pas prêt", explique-t-il. "On n'a pas tiré les leçons de cette première vague, alors qu'on voit bien que le virus circule", poursuit Gilles Pialoux. "Il faut une culture du masque, il faut une culture des gestes barrières"

"Moi je suis pour qu'on mette le masque partout, après on s'adapte. Mais dans l'open space, je trouve ça inadmissible qu'on soit sans masques", continue le chef du service des maladies infectieuses. Il réagit également à tous ceux qui affirment que le port du masque réduit leurs libertés. "Quand le masque est décrit comme liberticide, il y a quelque chose d'inaudible pour nous, soignants. La ventilation artificielle pendant 26 jours, c'est très liberticide. La rééducation après la réanimation longue, c'est très liberticide", poursuit Gilles Pialoux. 

On sous-estime la capacité de ce virus à tuer les libertés. Il faut faire passer ce message que si vous portez le masque, vous protégez les autres.

Gilles Pialoux, infectiologue à l'hôpital Tenon

sur France Inter

"Il faut faire appel à ça et ne pas être juste dans 'il ne faut pas fumer, pas boire, pas rigoler, pas s'embrasser'", ajoute l'infectiologue. Face à ceux qui minimisent l'importance de la pandémie, qui veulent passer à autre chose, Gilles Pialoux affirme qu'il faut multiplier les témoignages. "Il faut pouvoir témoigner de la réalité à l'intérieur. Moi je souhaite que les caméras puissent rentrer dans les services de réanimation s'il y a une deuxième vague, et puissent montrer aux personnes cette facette de l'épidémie qui est devenue une abstraction."

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