: Vidéo La Banque de France prévoit une récession de −9% sur l'année 2020, "du jamais vu depuis la dernière guerre"
François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, indique sur France Inter lundi que la croissance pourrait être de 5% en moyenne en 2021 et en 2022.
La Banque de France prévoit une "récession très sévère" de −9% sur l'année 2020, "du jamais vu depuis la dernière guerre", a annoncé lundi 14 décembre sur France Inter François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France. Dans ses prévisions, la Banque de France estime que la croissance pourrait être de 5% en moyenne en 2021 et en 2022 à cause de la crise du coronavirus Covid-19.
"La situation est mauvaise, mais il y a devant nous quelques raisons d'espérer. Nous avons une prévision prudente et quand même confiante", explique François Villeroy de Galhau. Après des "bas et des hauts dans l'année 2020", les économistes de la Banque de France estiment que "sur l'ensemble de l'année 2020, on devrait être en moyenne à moins 9%".
C'est une récession très sévère, c'est du jamais vu depuis la dernière guerre. Et c'est en plus une crise d'origine complètement extérieure. On avait connu des crises économiques, financières, là c'est une crise d'origine sanitaire.
François Villeroy de Galhauà France Inter
La Banque de France estime que sur le mois de décembre l'économie française sera à −8% par rapport à son niveau d'activité pré-Covid, avec de grandes différences entre les secteurs : l'hébergement-restauration, et de nombreux services à la personne souffrent toujours, tandis que l'Industrie et la construction vont mieux. Le recul de l'activité est donc moins marqué qu'au mois de novembre (moins 11%).
Une croissance de 5% en 2021 et 2022
La Banque de France a également revu ses prévisions de croissance pour les deux années à venir. "Notre scénario central donne une croissance de 5% en 2021 comme en 2022, indique François Villeroy de Galhau. Il est sans doute plutôt prudent parce que, évidemment, ça va dépendre de la situation sanitaire, nous faisons l'hypothèse que l'épidémie va continuer à exister début 2021, et que le plein effet des vaccins ne sera que fin 2021." Dans une hypothèse plus favorable, la Banque de France estime que la croissance pourrait atteindre les 7% l'an prochain.
Enfin, l'institution prévoit un pic du chômage un peu en dessous de 11% début 2021. "Ensuite, heureusement, les choses vont s'améliorer et on se retrouverait à près de 9% à la fin 2022", estime le gouverneur de la Banque de France.
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