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Vidéo "Gestes barrières", "coronapéro", que disent de nous ces nouveaux mots du quotidien ?

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La linguiste Julie Neveux raconte ce que les "nouveaux" mots de cette période de confinement disent de nous…
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Article rédigé par Brut.
France Télévisions

La linguiste Julie Neveux raconte ce que les "nouveaux" mots de cette période de confinement disent de nous…

Les soignants

L'emploi du terme "soignant" devient courant. Un phénomène intéressant selon la linguiste car il inclut plusieurs secteurs de la santé et vient donc gommer les hiérarchies. Le regard est davantage porté sur l'action collective des soignants.

Les gestes barrières

"Le "geste", ça vient de "gerere", "faire". C'est vraiment ce que je peux faire, ce que je peux faire de mon corps. Et ce que je peux faire de mon corps, c'est le rendre imperméable à la circulation de ce virus", explique Julie Neveux. Ces termes de limite sont le résultat d'une rhétorique guerrière. Cependant, l'emploi répété des formules guerrières, comme le fameux "Nous sommes en guerre" du Président le soir de sa première allocution, n'est pas productif. "Plus il la répète, plus elle se vide."

Coronavirus

Le terme existe depuis près d'un demi-siècle mais c'est la première fois que nous y sommes confrontés. Dans coronavirus, le mot "virus" retrouve son sens premier : "Le virus en latin, c'est un venin, un poison, une substance organique qui pue." À l'inverse, selon Julie Neveux le nom "Covid-19" fait moins peur. "Ça le vide un peu de sa dimension nocive dont on a parlé dans le virus. Le virus, en effet, se déploie, c'est donc une épidémie."

Les mots liés à la fête et au confinement

"Coronapéro", "WhatsAppéro", "Zoomhappyhour"… la population s'est appropriée ces nouveaux mots pour proposer des événements festifs. Aussi, Julie Neveux constate une évolution de la conotation du mot confinement. Selon elle, il s'est banalisé. "Le must, c'est quand même les formules que j'ai eues, moi, dans des mails, pas qu'une fois, où on me souhaite un "bon confinement" (...) Je trouve ça assez fou !", souligne la linguistea avant de conclure : "C'est quand même un emprisonnement."

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